Chauffage urbain : les derniers bâtiments du campus Mirail bientôt raccordés

Publié le 29 janvier 2020 Mis à jour le 30 janvier 2020

L’UT2J poursuit sa mutation énergétique, avec la validation de la dernière phase de raccordement au système de chauffage du réseau de chaleur toulousain. À la fin de l’année, le campus n’émettra quasiment plus de CO2 pour se chauffer.

Dès l’automne prochain, tout le campus de l’Université Toulouse - Jean Jaurès (hors le bâtiment Henri Mayer) sera chauffé grâce à la combustion des déchets, provenant de l’usine d’incinération voisine*. Si le campus est déjà raccordé à 70% au réseau de chaleur urbain depuis 2016, trois bâtiments de l’UT2J (situés dans le parc avec notamment le Château), restent aujourd'hui encore chauffés au fioul. L'abandon de ce dérivé du pétrole installera définitivement l’université dans une démarche “zéro émission de CO2”.

120 tonnes de CO2 en moins que le fioul

Car le fioul est non seulement très couteux, mais aussi gros émetteur de CO2. À l’inverse, la combustion des déchets ne rejette que de la vapeur d’eau, visible d’ailleurs depuis la cheminée de l’incinérateur du Mirail. L’eau à très haute température (105°) vient alimenter les radiateurs de l’université. Au terme des travaux, qui débuteront au printemps pour une mise en service en octobre, ce sont 120 tonnes de CO2 qui ne seront plus émises par l’université chaque année, soit l’équivalent de ce que rejetteraient 70 véhicules. Cette énergie, dite de récupération, en plus d’être non fossile, est également locale : une grande partie des déchets brûlés à l'incinérateur du Mirail provient de l’agglomération toulousaine. Un circuit court, conclu par 40 kilomètres de conduits souterrains, et qui alimentent l’Université Toulouse - Jean Jaurès, les logements alentours, la Cartoucherie ainsi qu'une partie de l’Oncopole. Sur le campus Mirail, le réseau de chaleur urbain viendra également chauffer le futur bâtiment Université Ouverte qui sortira de terre l’an prochain.

300 000 euros d'investissements rentabilisés en seulement 10 ans


Ce réseau de chaleur urbain (réseau de chaleur d’Eneriance, du Groupe Coriance), né au début des années 70 à Toulouse, est devenu aujourd’hui l’énergie la moins chère de France et offre l’avantage d’avoir un coût relativement stable : le prix est fixé par Toulouse Métropole, quand le prix du fioul, lui, dépend du cours du pétrole et voit sa part fiscale atteindre aujourd’hui 20%. Sur la facture, le remplacement des chaudières au fioul va réduire de moitié les dépenses annuelles de l'université pour le chauffage de ces trois bâtiments, et ce, dès 2021. Quant à l'investissement de départ (300 000 euros), il sera rentabilisé en 2029.

Investissements portés par : Toulouse Métropole, l'Ademe et Eneriance Groupe Coriance à hauteur de 576 000. L'UT2J a investi quant à elle, 300 000 euros.

* la SETMI : société d’exploitation thermique du Mirail