Du nouveau, coté labos janv 2021

Publié le 27 janvier 2021 Mis à jour le 12 mars 2021

Vague de changements au niveau des directions de laboratoires...

Découvrez, dans un premier temps, les nouvelles directions :

La direction du laboratoire CEIIBA évolue également, Cécile Mary Trojani succédant à Amaia Arizaleta au poste de directrice de l’unité. Une unité centrée sur les langues et les études romanes (Espagnol, Portugais, Italien), spécialisée essentiellement sur les aires ibérique et ibéro-américaine et qui intègre les langues et cultures amérindiennes.

Fière d’un parcours entièrement façonné à l’UT2J, Cécile Mary Trojani y a soutenu une thèse de doctorat en 2001 consacrée à la sociabilité et aux échanges épistolaires dans l'Espagne des Lumières. Devenue maître de conférences en 2003, elle soutient une HDR en 2019 portant sur les réseaux familiaux et de correspondance qui s'organisent autour d'une figure féminine de l’Espagne du début du 19ème siècle, María del Pilar de Acedo, exilée dans le Béarn après la chute du régime de Joseph Bonaparte en Espagne. Avec une recherche désormais orientée sur les problématiques de mobilités et de circulations entre l'Espagne et la France, plus particulièrement dans la période charnière entre le 18ème et le 19ème siècle, elle devient professeur des universités en septembre dernier.  

Extrêmement investie dans le champ de la formation, elle a, par exemple, été directrice du département d'études hispaniques et hispano-américaines de 2013 à 2015, responsable des relations internationales pour ce même département de 2004 à 2018 et était alors en charge de la gestion du flux entrant et sortant des étudiants en mobilité vers ou depuis l’aire hispanophone.
En 2014, Cécile Mary Trojani a contribué à la création de la licence Espagnol Jeunes Talents, un diplôme unique en France, ayant pour objectif de sensibiliser les étudiants au domaine de la recherche dès leur première année de licence. Cette formation fait le pont entre la formation et la recherche en proposant aux étudiants dès le premier semestre de 1ère année une immersion dans des activités scientifiques comme les journées d’études et les colloques. Ils sont ainsi sensibilisés aux démarches et enjeux de la recherche dès le début de leur cursus. Responsable de ce diplôme, elle est par ailleurs responsable de la section LANSAD Espagnol et coordonne ainsi les enseignements de langue d'environ 3.000 étudiants.

Une solide expérience en gestion d’équipe qu’elle compte bien mettre à profit pour son nouveau poste de directrice d’unité. Nommée à la tête d’un laboratoire en pleine expansion ces dernières années, avec 23 membres permanents, 10 membres associés et 25 doctorants, elle inaugure une nouvelle thématique transversale pour le contrat 2021-2025 : Nouvelles cartographies culturelles. Ce thème fédérateur permettra de mieux unir les différents profils des chercheurs qui, certes, travaillent sur des aires géographiques et culturelles bien définies, mais avec des temporalités et des objets d’études très divers (plusieurs membres de l'unité sont par exemple très investis dans les recherches menées autour du genre dans une démarche interdisciplinaire).
Durant ce contrat, l’unité se structurera en 3 thèmes : un thème dédié à la cartographie des lieux de pouvoirs et de savoirs, un second aux cartographies transféministes, et un troisième, nouvellement créé, portera sur la cartographie de la romanité.

S’inscrivant dans la continuité de la direction précédente, un soutien sera toujours apporté aux projets collectifs, aux publications, à l’organisation de manifestations scientifiques ainsi qu’à la jeune recherche. Epaulée d’un directeur adjoint et tout récemment d’une gestionnaire administrative de laboratoire, Cécile Mary Trojani a aussi à cœur d’impulser une dynamique de diffusion et de valorisation de l’expertise scientifique des membres de l'équipe, à l’instar du travail mené autour du Codex Borbonicus, avec la création d’un jeu de société, ou encore du projet Exil Républicain Génération 2, cofinancé par la Région Occitanie, qui, à partir de la réalisation d'un film de  témoignages issus de la deuxième génération de l’exil républicain espagnol débouchera sur un webdocumentaire pédagogique.

Une attention particulière sera aussi portée au développement des humanités numériques, avec l’encadrement de recherches en la matière.

Si la situation actuelle complique les mobilités, la direction veillera aussi à maintenir le rayonnement international de l’unité, qui fait sa force et sa singularité.  


Nous avons également le plaisir de découvrir une nouvelle équipe de direction au laboratoire CERTOP. Prisca Kergoat a pris au 1er janvier la fonction de directrice, très efficacement secondée par Laurence Tibère et Philippe Lemistre, directeurs adjoints.

Formée à l’Université de Nanterre, Prisca Kergoat a été la première maitresse de conférences titularisée à l'INU Champollion. Pendant 8 ans, elle y assurera des missions administratives et d’enseignement, en travaillant notamment sur la maquette LMD. Mutée ensuite à l’UT2J, elle assurera un temps la direction du centre  associé Céreq de Toulouse,  tout en étant élue à l’Association Française de Sociologie. Parallèlement elle coordonne différentes recherches sur la voie professionnelle.
Ses recherches se situent toutes au carrefour de la sociologie du travail et de l’éducation, elles ont notamment porté sur les politiques publiques menées sur ce segment de l’appareil éducatif en observant les politiques des grandes entreprises menées en la matière, le processus de professionnalisation des universités, le rapport au travail et à l’école des apprenti.es et des élèves de lycées professionnels. Depuis son HDR en 2018, elle s’intéresse aux déterminismes qui pèsent sur ces jeunesses populaires ainsi que sur la manière dont ces jeunes, filles et garçons de toutes les couleurs de peau, se confrontent à leur condition, la mettent en mot, l’évaluent voire la déconstruisent.

L’équipe de direction se compose également de 2 directeurs adjoints. D’une part, Laurence Tibère, maitresse de conférences HDR en sociologie, enseignante à l’ISTHIA, membre du LIA et de la Chaire Food Studies, Cultures and Health de la Taylors University (Malaisie) où elle enseigne et participe à différentes recherches. Elle travaille sur l’alimentation, sur les transformations dans les modèles alimentaires, en lien avec les questions de santé publique mais aussi avec celles autour des identités collectives , en France et dans d’autres régions du monde. D’autre part, Philippe Lemistre, Chercheur du Céreq HDR, membre de l’équipe de direction du laboratoire CERTOP depuis 2017 et directeur du centre associé Céreq de Toulouse depuis 2021. Ces recherches en sociologie quantitatives portent sur l’impact des politiques et dispositifs publics sur les inégalités dans les parcours d’études et en début de carrière des jeunes.

Ainsi constituée, la nouvelle direction entend travailler collectivement les dossiers. Si l’organisation est collégiale, une répartition des tâches a été effectuée pour plus de praticité. Pour leur unité, ses 80 chercheurs et ses 30 doctorants, Prisca Kergoat, Laurence Tibère et Philippe Lemistre souhaitent construire une synergie, dans laquelle chaque membre aura sa place. Dans la continuité de ce qui a été fait, ils souhaitent maintenir le laboratoire dans ce niveau d’excellence et lutter contre la désocialisation en cours.

L’équipe se fixe pour objectif de renforcer la dynamique des 4 axes de recherche, en octroyant notamment un pouvoir décisionnaire aux directeurs et directrices d’axes, véritables relais de la direction. Elle a aussi à cœur de développer la transversalité, de renforcer l’inter-science, vers les sciences dures par exemple, et d’engager une réflexion sur les problématiques de recherche, en se positionnant dès le départ du point de vue des acteurs de terrain.

Historiquement, le laboratoire a su tisser des liens à l’international, en Asie, en Amérique latine, en Afrique, qu’il s’agira aussi de les maintenir et de les faire perdurer, en encourageant le dépôt de projets et les mobilités internationales.


Depuis le 1er janvier, le laboratoire CLLE présente une toute nouvelle équipe de direction. Franck Amadieu, professeur en psychologie cognitive, en est devenu le directeur. Pour mener à bien les missions confiées, il pourra s’appuyer sur une direction adjointe, active et proactive, composée de Valérie Tartas, professeur en psychologie du développement, et Anne Przewozny, professeur en linguistique et phonologie anglaise.

Plus largement, c’est toute l’organisation du laboratoire qui a été repensée. En premier lieu, une nouvelle gouvernance, centralisée, qui aura à sa charge la gestion du laboratoire, la mise en place d’un pilotage cohérent et l’établissement de principes de fonctionnement soutenant le projet scientifique du laboratoire.

Le laboratoire se structure à présent autour de 3 équipes de recherche, chacune étant gérée par un binôme de responsables scientifiques. L’équipe « Cognition en Situations Complexes » regroupera les spécialistes de la psychologie, des neurosciences et de l’ergonomie, l’équipe « Sciences du Langage », ceux des langues et de la linguistique. L’équipe « Processus Langagiers & Cognitifs », nouvellement créée, fera l’articulation entre les sciences du langage et la psychologie. Les compétences des membres dans ces 2 disciplines font la force du laboratoire depuis de nombreuses années. La création de cette dernière équipe va venir appuyer ce savoir-faire tout en promouvant l’interdisciplinarité. La mutualisation des méthodologies et points de vue va ainsi permettre de créer de nouveaux objets de recherche interdisciplinaire. Cette dynamique va être encouragée par la tenue de séminaires, de projets, de publications et de co-encadrements de thèse, à la croisée des disciplines.

Œuvrant pour un décloisonnement aussi bien interne qu’externe, la nouvelle direction continuera de faire de la recherche appliquée aux enjeux sociétaux, une priorité scientifique du laboratoire, autour notamment de grandes thématiques transversales (Education et formation, Culture et société, Technologies numériques et innovantes, Vieillissement, Intelligence artificielle) en lien direct avec les citoyens.  

Avec plus de 200 chercheurs et doctorants, le laboratoire CLLE est une unité dynamique, au rayonnement national et international. La nouvelle direction a à cœur de s’inscrire dans cette continuité, en maintenant les recherches d’excellence qui sont menées par les membres depuis des années, tout en faisant émerger de nouvelles perspectives de recherche.


Vanessa Py-Saragaglia et Marie-Claude Bal ont pris respectivement la direction et la direction adjointe du laboratoire GEODE au 1er janvier dernier.

Chargée de recherche CNRS depuis 2011, Vanessa Py-Saragaglia a articulé son travail de recherche autour des interactions humains/milieux dans les contextes montagnards (Pyrénées, Carpates roumaines) et forestiers (forêts anciennes, vieilles forêts). Avec une formation en archéologie et une thèse mêlant approches archéologique, bioarchéologique et historique, elle est depuis toujours une fervente défenseuse de l’interdisciplinarité. Pour preuve, elle dirige depuis 2019 le projet ANR JCJC BENDYS. Centré sur les dernières vieilles forêts européennes de montagne, aujourd’hui menacées, ce projet cherche à mieux les connaitre pour mieux les protéger, et ainsi préserver la biodiversité. Transversal au sein du laboratoire GEODE, le projet BENDYS croise la rétro-observation (longue durée) et l’observation en intègrant des dimensions sociales et écologiques. Il se situe au carrefour des sciences dures, sciences environnementales et SHS dans le but de produire des connaissances approfondies et appliquées pour la conservation de la biodiversité.

Avec en poche, un doctorat en Géographie et Aménagement du Territoire obtenu au laboratoire GEODE en 2006 et 2 post-doctorats effectués à l’Université Autonome de Barcelone entre 2007 et 2010, Marie-Claude Bal, Maitre de conférences, enseigne la géographie à l’université de Limoges où elle a été recrutée en 2010, et à l’Université de Toulouse Jean Jaurès. Etudiant l’histoire des paysages montagnards, via l’évolution de la couverture végétale, et leur patrimonialisation, elle s’intéresse plus particulièrement aux montagnes du sud de l’Europe et aux montagnes méditerranéennes. Engagée autant dans la formation que dans la recherche, elle est aussi co-responsable du thème 1 GEOPASSE (GEOhistoires, géoarchéologies et PAléoenvironnements : l’apport du passé à la compréhension des changements Socio-Environnementaux) du laboratoire Geode depuis le 1er janvier 2021.

Ensemble, elles prennent le relai de Didier Galop, resté une dizaine d’années à la direction de l’unité. Elles héritent d’un laboratoire, petit par sa taille certes (soixantaine de chercheur.e.s, enseignant.e.s-chercheur.e.s, doctorant.e.s, post-doctorant.e.s et ITA), mais dynamique et qui a su se développer ces dernières années tant sur le plan des ressources humaines que sur celui des moyens.

Souhaitant s’inscrire dans la continuité, la nouvelle direction travaillera à consolider les synergies et le rayonnement de l’unité à l’échelle du site, nationalement et internationalement, le laboratoire étant acteur d’un vaste réseau de collaborations, à l’interface entre sciences dures, sciences de l’environnement et sciences humaines. Avec un laboratoire directement ancré dans la société qu’il étudie, la nouvelle direction se fixe comme enjeux scientifiques de favoriser la recherche sur l’action et pour l’action, d’intensifier les travaux sur la prise en compte par la société de la recherche et de ses données et de s’interroger encore davantage sur la construction des savoirs. En interne, il s’agira de renforcer les interactions entre les 3 axes (GEOPASSE, DESTER et ED2-ECMS), de consolider les approches transversales, en encourageant les projets interdisciplinaires européens ou ANR ainsi que les workshops et en stimulant les débats avec une communication interne renforcée et de nouveaux espaces de dialogue et d’émulation (site internet, lettre interne d’information…).

Avec une gouvernance partagée, Vanessa Py-Saragaglia et Marie-Claude Bal mettent aussi un point d’honneur à engager le laboratoire et ses membres dans une démarche éco-responsable. Face à la consommation de ressources énergétiques et la production de quantités non négligeables de matières résiduelles, des actions vont être mises en place pour réduire l’empreinte environnementale et créer un environnement de travail éco-responsable sans compromettre les activités scientifiques. Cela passera notamment par la nomination d’un.e référent.e, par l’établissement d’un bilan Carbone de l’unité et la rédaction d’un guide des bonnes pratiques.

Elles veilleront également à faciliter l’application du plan d’action pluriannuel du CNRS sur la politique égalité homme/femme en laboratoire, en encourageant la participation des membres du laboratoire GEODE à des formations, séminaires et opérations de sensibilisation, en réseau avec les autres laboratoires du site.

Un travail sera aussi mené pour inscrire l’unité dans la politique de recherche ouverte du CNRS via l’optimisation de l’appropriation de la démarche de science ouverte par les membres de l’unité (recherche ouverte, visibilité et diffusion des données).

Sur un terreau fertile, la nouvelle direction entend œuvrer pour que le laboratoire GEODE soit en mesure de développer une recherche à visée européenne et dynamiser les équipes en renforçant les ressources humaines notamment en augmentant le nombre de doctorant.e.s et de post-doctorant.e.s.