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Revenir à la culture vive - Appel à projets lancé par le CIAM
Publié le 3 décembre 2020 – Mis à jour le 3 décembre 2020
Le CIAM lance un appel à projets aux étudiants et chercheurs des composantes pédagogiques et aux laboratoires de recherche de l'UT2J. Les candidatures sont à envoyer jusqu'au 18 janvier.
Le CIAM organise du 22 mars au 1er avril 2021 un Temps fort intitulé Revenir à la culture vive. Il réunira une programmation pluridisciplinaire et transversale et investira les différents espaces de La Fabrique (Galerie, Cube, Scène).
Dans ce cadre, le CIAM lance un appel à projet à destination des étudiants inscrits en 2020-21, aux composantes pédagogiques et aux laboratoires de recherche de l’Université Toulouse - Jean Jaurès.
Plaidoyer pour une culture vive
Le Covid-19 a été l’occasion pour des professionnels comme pour des amateurs des arts et de la culture d’exprimer leur besoin de créativité dans un monde frappé par la crise sanitaire. Une introspection, d’abord, qui appelait à se relier, le mieux et le plus vite possible, à l’ « autre», aux autres, « nous autres ».
La culture, privée de ses publics, puisque désormais « tous confinés », a trouvé son exutoire/échappatoire dans le monde virtuel : visite de musées, diffusion de concerts, etc., via nos écrans multiples et « nomades ». Elle a ainsi continué d’exister et a attiré spectateurs et auditeurs « distanciels » qui, peut-être, ne seraient pas venus à elle autrement. C’est là le point fort de la culture en mode virtuel : capture de l’image et du son, retransmission à l’infini de l’espace et du temps. Encore faut-il avoir le « pouvoir » de se connecter. Et d’être « captivé ». Mais là n’est pas le propos. Quoique...
Cependant, privée de ses « ma(n/t)ières premières », la culture ne risque-t-elle pas de n’être plus qu’un membre amputé d’un corps social qui, avec la crise sanitaire, a perdu ou a dû modifier ses repè(ai)res spatio-temporels, ses modèles, « jeux de rôles » entre acteur/spectateur de la (sa) vie ? La culture est désormais appelée à se régénérer. Quelles seront ses « armes » (arguments) ? Ses atouts (privilèges, conditions) ? Quel sera le « discours de saméthode » ? Comment peut-elle conserver ses pratiques virtuelles et retrouver ses publics faits « de chair et d’os » ?
Comme l’écrivent Sébastien Allard et Danièle Cohn dans leur contribution « Culture vive » dans la revue Esprit Le virus dans la cité (mai 2020 –N° 464, p. 121) :
« La culture vive est un des moyens de réparer une société blessée, agitée par ses conflits intérieurs, et angoissée, dans laquelle l’autre est devenu, avec le Covid-19, encore un peu plus objet de défiance. Dans les urgences qui nous attendent, il y aura aussi à renforcer la cohésion démocratique. Nous avons besoin de l’expérience esthétique pour cela, et de la présence réelle des œuvres d’art dans laquelle puiser l’énergie de « réfléchir et de rêver ». (...) Le virtuel n’y suffira pas. Son temps n’est pas le même, sa disponibilité permanente un obstacle à un rapport différent au monde : celui d’une attention, d’une conscience responsable et de l’exercice du jugement qui est le temps de la culture. »
Dans un temps suspendu, aux contours flous, dans un sursaut de résistance à la peur, des initiatives « spectaculaires » se sont pourtant fait jour. Chanteurs et musiciens sur leur balcon, artistes de cirque et comédiens de théâtre au bas des immeubles ont déjoué le confinement et ses tourments, entre émotions pures et joie de vivre intense partagées entre voisins. Mais encore des séances de cinéma en plein air regardées depuis sa voiture sur un parking pour participer, malgré tout, au « faire ensemble ». Ces événements improvisés, imités, devenus rituels, révèlent et prouvent que la culture fonctionne comme un corps vivant. Elle a besoin de pulsations, de respirations, et de toucher le réel. Pour mieux nourrir l’imaginaire et l’incarner.
Sylvie Estrade, mai 2020
Descriptif de l’appel à projet
L’appel à projet est porté par le désir de :
- Mettre en lumière la création émergente au sein de l’université.
- Créer une temporalité pour se retrouver autour d'œuvres artistiques et culturelles, en questionnant/conjurant ce qui nous arrive.
- Renouer le lien avec le public dans un présent de la représentation,renouer avec une expérience sensible
- Croiser les disciplines et faire participer les étudiants autour d’une thématique en résonance avec les troubles engendrés par la crise sanitaire.
L’appel à projet concerne l’ensemble des domaines artistiques :
- Pour les arts vivants
Toute production artistique d’une durée maximale de 45 minutes sous toutes leurs formes : spectacle, lecture, performance, installation etc. Les productions collectives sont acceptées. Les conférences, tables-rondes, ateliers peuvent également être présentés. Quatre projets seront sélectionnés : deux formes scéniques seront retenues pour la Scène et deux formes performatives seront retenues pour le Cube.
- Pour les arts plastiques
Conception et production d’une exposition dans la galerie étudiante de La Fabrique. Les productions collectives sont acceptées.
Le comité de sélection sera composé de la direction, des chefs de projet du CIAM et de la Vice-Présidente culture.
Calendrier
Jusqu’au 18 janvier : réception des candidatures
Entre le 19 et le 22 janvier : présentation orale des projets présélectionnés
Le 25 janvier : sélection des projets lauréats
Du 25 janvier au 22 mars : temps de production des projets
Du 22 mars au 1er avril : présentation des œuvres - Revenir à la culture vive
Découvrir l'appel à projets
Contact : administration.culturelle@univ-tlse2.fr
Dans ce cadre, le CIAM lance un appel à projet à destination des étudiants inscrits en 2020-21, aux composantes pédagogiques et aux laboratoires de recherche de l’Université Toulouse - Jean Jaurès.
Plaidoyer pour une culture vive
Le Covid-19 a été l’occasion pour des professionnels comme pour des amateurs des arts et de la culture d’exprimer leur besoin de créativité dans un monde frappé par la crise sanitaire. Une introspection, d’abord, qui appelait à se relier, le mieux et le plus vite possible, à l’ « autre», aux autres, « nous autres ».
La culture, privée de ses publics, puisque désormais « tous confinés », a trouvé son exutoire/échappatoire dans le monde virtuel : visite de musées, diffusion de concerts, etc., via nos écrans multiples et « nomades ». Elle a ainsi continué d’exister et a attiré spectateurs et auditeurs « distanciels » qui, peut-être, ne seraient pas venus à elle autrement. C’est là le point fort de la culture en mode virtuel : capture de l’image et du son, retransmission à l’infini de l’espace et du temps. Encore faut-il avoir le « pouvoir » de se connecter. Et d’être « captivé ». Mais là n’est pas le propos. Quoique...
Cependant, privée de ses « ma(n/t)ières premières », la culture ne risque-t-elle pas de n’être plus qu’un membre amputé d’un corps social qui, avec la crise sanitaire, a perdu ou a dû modifier ses repè(ai)res spatio-temporels, ses modèles, « jeux de rôles » entre acteur/spectateur de la (sa) vie ? La culture est désormais appelée à se régénérer. Quelles seront ses « armes » (arguments) ? Ses atouts (privilèges, conditions) ? Quel sera le « discours de saméthode » ? Comment peut-elle conserver ses pratiques virtuelles et retrouver ses publics faits « de chair et d’os » ?
Comme l’écrivent Sébastien Allard et Danièle Cohn dans leur contribution « Culture vive » dans la revue Esprit Le virus dans la cité (mai 2020 –N° 464, p. 121) :
« La culture vive est un des moyens de réparer une société blessée, agitée par ses conflits intérieurs, et angoissée, dans laquelle l’autre est devenu, avec le Covid-19, encore un peu plus objet de défiance. Dans les urgences qui nous attendent, il y aura aussi à renforcer la cohésion démocratique. Nous avons besoin de l’expérience esthétique pour cela, et de la présence réelle des œuvres d’art dans laquelle puiser l’énergie de « réfléchir et de rêver ». (...) Le virtuel n’y suffira pas. Son temps n’est pas le même, sa disponibilité permanente un obstacle à un rapport différent au monde : celui d’une attention, d’une conscience responsable et de l’exercice du jugement qui est le temps de la culture. »
Dans un temps suspendu, aux contours flous, dans un sursaut de résistance à la peur, des initiatives « spectaculaires » se sont pourtant fait jour. Chanteurs et musiciens sur leur balcon, artistes de cirque et comédiens de théâtre au bas des immeubles ont déjoué le confinement et ses tourments, entre émotions pures et joie de vivre intense partagées entre voisins. Mais encore des séances de cinéma en plein air regardées depuis sa voiture sur un parking pour participer, malgré tout, au « faire ensemble ». Ces événements improvisés, imités, devenus rituels, révèlent et prouvent que la culture fonctionne comme un corps vivant. Elle a besoin de pulsations, de respirations, et de toucher le réel. Pour mieux nourrir l’imaginaire et l’incarner.
Sylvie Estrade, mai 2020
Descriptif de l’appel à projet
L’appel à projet est porté par le désir de :
- Mettre en lumière la création émergente au sein de l’université.
- Créer une temporalité pour se retrouver autour d'œuvres artistiques et culturelles, en questionnant/conjurant ce qui nous arrive.
- Renouer le lien avec le public dans un présent de la représentation,renouer avec une expérience sensible
- Croiser les disciplines et faire participer les étudiants autour d’une thématique en résonance avec les troubles engendrés par la crise sanitaire.
L’appel à projet concerne l’ensemble des domaines artistiques :
- Pour les arts vivants
Toute production artistique d’une durée maximale de 45 minutes sous toutes leurs formes : spectacle, lecture, performance, installation etc. Les productions collectives sont acceptées. Les conférences, tables-rondes, ateliers peuvent également être présentés. Quatre projets seront sélectionnés : deux formes scéniques seront retenues pour la Scène et deux formes performatives seront retenues pour le Cube.
- Pour les arts plastiques
Conception et production d’une exposition dans la galerie étudiante de La Fabrique. Les productions collectives sont acceptées.
Le comité de sélection sera composé de la direction, des chefs de projet du CIAM et de la Vice-Présidente culture.
Calendrier
Jusqu’au 18 janvier : réception des candidatures
Entre le 19 et le 22 janvier : présentation orale des projets présélectionnés
Le 25 janvier : sélection des projets lauréats
Du 25 janvier au 22 mars : temps de production des projets
Du 22 mars au 1er avril : présentation des œuvres - Revenir à la culture vive
Découvrir l'appel à projets
Contact : administration.culturelle@univ-tlse2.fr