L’E-Mag est de retour… non masqué lui… manière peut-être de nous aider à porter ce nouvel attribut de nos quotidiens professionnels !
En ce début d’année, tout aussi singulier que la fin de la précédente, les activités de recherche ont heureusement repris et se sont adaptées à la situation inédite que nous traversons. L’inquiétude demeure pour la santé de chacun.e, nos proches et collègues, l’inconfort aussi et nous suivons jour après jour l’évolution d’une épidémie qui a déjà bouleversé nos modes de travail et qui risque de le faire encore dans les mois qui viennent.
Mais l’énergie qui irrigue notre champ d’activité n’a pas déserté … et cet E-Mag de septembre la met en lumière en soulignant de belles réussites individuelles (Marie Bourjade et Thibaud Lanfranchi membres Juniors de l’IUF ; Yann Ferguson qui rejoint le Partenariat mondial pour l’Intelligence Artificielle) et collectives (TransMigrArts) ; en saluant l’arrivée de nouveaux (nouvelles) collègues (Laetitia Ferrer, Cécile Daguillanes, Matthieu Guionnet) que nous aurons plaisir à croiser dans les couloirs de notre maison (en respectant les sens de circulation … car une nouvelle géographie des lieux nous est proposée pour les parcourir !) ; en racontant comment, face aux contraintes imposées par l’épidémie, nos activités évoluent, nous embarquant dans de nouvelles aventures : organiser un colloque (MESO) en distanciel et le réussir … avec plus de 300 auditeurs et participants ! Et puisqu’il est question ici de manifestations scientifiques qui permettent l’échange et la confrontation des savoirs, il n’est pas sans intérêt, à l’heure où la métropole toulousaine et la Région s’interrogent sur le devenir de l’industrie aéronautique, de rappeler que, dans notre Maison, s’est tenu, il y a quelques jours, un colloque sur l’histoire de l’aéronautique… Pas inutile de se pencher sur le passé quand on veut réfléchir à l’avenir ! D’actualité aussi le colloque sur les patrimoines du tourisme et de la villégiature en montagne quand la Région Occitanie s’engage dans un Plan Montagne pour développer le massif pyrénéen. D’actualité encore l’exposition à venir sur le sexisme en archéologie qui invite une communauté scientifique à une « introspection » sur ses pratiques… Souhaitons que d’autres s’y risquent à leur tour.
Bien d’autres événements encore essaient avec ténacité de rester inscrits à nos agendas ces prochaines semaines pour que la recherche circule, continue à se nourrir d’échanges, de controverses, d’expérimentations, pour ne pas perdre, avec la distanciation physique et la limitation des regroupements, ce qui fait son ADN. Et comme ce qui le fait aussi, c’est notre capacité à nous saisir de ce que nous vivons pour en faire des sujets d’étude, vous trouverez dans les pages qui suivent les premiers résultats d’une des recherches touchant aux effets du COVID et du confinement, engagées au sein de l’UT2J (comment les familles ayant de jeunes enfants ont-elle vécu cette période ?).
Quant aux instances de la recherche qui n’ont cessé de se tenir pendant le confinement, elles ont aussi repris le cours de leurs travaux : la Commission Recherche poursuit la préparation du prochain contrat ; la Conférence de la Recherche permet de faire le point avec les Directrices/Directeurs des composantes recherche très régulièrement pour envisager les adaptations nécessaires ; une Commission ad’hoc a été mise en place pour instruire les demandes de prolongation des financements de thèse afin de permettre aux doctorant.e.s de surmonter les difficultés engendrées par la Covid 19 et le confinement. Car nombre de leurs travaux ont été empêchés par l’impossibilité d’accéder aux bibliothèques, centres de ressources, archives et terrains.
À cette actualité locale, il faut ajouter une actualité nationale que la reprise de l’épidémie et les inquiétudes qu’elle suscite a un peu effacé de nos préoccupations, et c’est pourtant de notre avenir collectif qu’elle traite… actualité de la LPPR en cours de discussion, demain au Sénat… actualité d’un budget de la recherche pour 2021, en hausse, sans doute pas à hauteur de nos attentes, mais qui peut améliorer un peu nos conditions matérielles, du moins peut-on l’espérer.
Je souhaite à chacun.e de parvenir à exercer ses activités avec sérénité malgré un environnement quelque peu anxiogène et de finir un jour par retrouver le chemin de notre Maison commune que les conséquences de l'épidémie maintiennent un peu trop vide.
« Un jour viendra… »