Barbara Viallet, zoom sur une ancienne étudiante

Publié le 13 novembre 2012 Mis à jour le 26 octobre 2018

Des vieilles pierres aux archives d’une organisation internationale… Après une maîtrise en histoire ancienne à Grenoble et le DESS Archives et image de l’UTM, Barbara Viallet est aujourd’hui archiviste au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord.

Pourquoi avoir choisi l’Université de Toulouse II-Le Mirail ?

Je crois que c’est l’Université de Toulouse Le Mirail qui m’a choisie ! Mon parcours est un peu atypique. A 25 ans, j’ai décidé de reprendre mes études.  Et une fois de plus, je suis retournée aux sources de l’histoire : après l’épigraphie latine, les archives.

J’ai d’abord étudié l’histoire et la géographie à Grenoble. Après une licence d’histoire diversifiée, j’ai obtenu une maîtrise d’histoire romaine. Puis j’ai décidé de passer les concours de l’enseignement (CAPES d’histoire et de géographie, agrégation d’histoire).  A l’époque, je me voyais bien continuer par la suite avec une thèse en histoire romaine ou en archéologie ! Ensuite est venu le temps de l’enseignement de l’histoire, de la géographie et de l’éducation civique en collège, un métier qui n’a pas toujours répondu à mes attentes.

Ayant déjà fait des stages et des petits boulots d’étudiante en archives départementales et en bibliothèque, j’ai  donc décidé de postuler à plusieurs DESS dont la formation était axée sur l’archivistique. Et j’ai été retenue au DESS Archives et image à ma plus grande surprise, puisque je n’étais  à l’époque  ni une « pro » des nouvelles technologies, ni une grande spécialiste des arts appliqués. Et là, ce fut la révélation !

Racontez-nous un peu votre année de DESS…

Ce fut une année très riche tant sur le plan humain que sur le plan professionnel. D’abord, j’y ai beaucoup appris sur moi-même et je me suis découverte des ressources dont j’ignorais l’existence ! Ensuite, ma promotion était composée d’une quinzaine d’étudiants venant d’horizons très différents (arts appliqués, informatique, documentation, histoire, histoire de l’art, etc.). J’ai rencontré un fort esprit d’équipe et une formidable dynamique de groupe. Les enseignants  étaient très disponibles et tous ancrés dans la vie professionnelle.

Cette année est venue compléter ma formation universitaire précédente. L’enseignement du DESS Archives et image était très concret : il mettait en avant le traitement des documents écrits et de l’image par le biais de l’informatique et des multimédia. Le DESS était un subtil mélange entre des enseignements généraux – consacrés aux archives, à l’image et au droit – et une très riche formation axée sur l’informatique et les multimédia – traitement informatique de l’image, bases de données, réalisation d’interfaces HTML, création de cédéroms, gestion de projets.

Les cours théoriques et pratiques m’ont donné un bon aperçu des défis qui commençaient déjà à se poser aux archivistes en matière de conservation à long terme des informations numériques. Et puis techniquement, j’y ai tout appris, car je venais d’une formation plutôt classique. Avec cette formation suivie du stage de fin d’année aux Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence où j’ai travaillé sur la mise en ligne dynamique des instruments de recherche, je suis entrée de plein pied dans ma nouvelle vie professionnelle.

Comment devient-on archiviste dans une organisation internationale ?

Après mon stage de DESS aux Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, j’ai enchaîné les contrats. Puis j’ai commencé à réenvisager la préparation de concours de la fonction publique afin d’être titulaire d’un poste au sein d’un service d’archives.

Parallèlement, j’ai postulé à un Volontariat International, sans trop y croire. Et soudain, tout s’est enchaîné très vite ! Quelques semaines aux Archives diplomatiques, puis départ pour Bruxelles où je pensais rester six mois à un an… le temps de passer les concours. Puis de longues années après, j’y suis toujours après avoir postulé à des postes propres à l’Organisation. De formidables rencontres lors du DESS et tout au long de mon parcours professionnel, beaucoup de travail, des choix et, progressivement, une stabilité professionnelle qui s’est mise en place.

Quels conseils donneriez-vous à des étudiants qui seraient intéressés par votre parcours ?

Sachez faire des concessions et saisir rapidement les opportunités lorsqu’elles se présentent à vous. Enchaînez les contrats pour acquérir l’expérience professionnelle nécessaire, soyez prêts à bouger et n’attendez pas un salaire mirobolant à vos débuts. Soyez réactifs et ouverts aux autres. Et surtout pensez à utiliser vos acquis. N’oubliez pas qu’il y a des centaines de jeunes archivistes sur le marché du travail.

Le DESS est devenu le Master Archives et Images. Il dépend du Département Archives et Médiathèque.
 

Propos recueillis par Alexandra Guyard, Responsable de la Communication, Université de Toulouse II-Le Mirail.