Estelle Delpech, zoom sur une ancienne étudiante

Publié le 27 janvier 2012 Mis à jour le 26 octobre 2018

Titulaire d’une maîtrise Traitement Automatique des Langues acquise à l’UTM, Estelle Delpech est ingénieure de recherche dans l’informatique.

Votre parcours universitaire en quelques mots…

Au sortir de mon baccalauréat, j'ai enchaîné pendant un an des petits boulots qui ne me satisfaisaient pas. Suite à ça, j'ai pris la décision de m'inscrire à l'université avec l'idée que cela me donnerait l'occasion de me faire plaisir en me cultivant, le temps de mûrir mon projet professionnel. J’ai passé un DEUG puis une licence LLCE anglais entre 2001 et 2004. Entre 2004 et 2005, j'ai fait une expérience dans l'enseignement scolaire en partant en Angleterre à Leeds où j'ai travaillé comme assistante de langue dans un lycée. À mon retour en 2005, j’avais pris la décision de poursuivre en linguistique, domaine que j'avais découvert durant  le DEUG d'Anglais et qui me plaisait énormément. J'ai choisi la spécialité « Traitement Automatique des Langues » (TAL) pour ses débouchés très diversifiés mais c'est par la suite devenu une réelle passion. J’ai poursuivi jusqu’à la maîtrise TAL en 2007 que j’ai complétée par un master 2 à l’Institut National des Langues et des Civilisations Orientales en 2008.

Votre expérience professionnelle justement…

J’ai eu l'opportunité d'acquérir très tôt des expériences professionnelles en TAL, en particulier grâce aux enseignant-e-s qui tenaient les étudiant-e-s informé-e-s des offres d'emplois dans ce domaine assez confidentiel. Durant mon année de maîtrise, j'ai travaillé en parallèle à mes études comme assistante de recherche à l'Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (IRIT). Mon stage de master 2 chez un éditeur de moteur de recherche sémantique était  également très orienté informatique. Il en est de même pour mes mémoires de maîtrise et master 2 qui, à la fac, demandent un fort investissement et sont considérés comme des réalisations professionnelles à part entière. Enfin, toujours grâce au réseau de l'UTM, j'ai décroché peu après ma soutenance une mission de consultance en TAL et deux mois plus tard, j'obtenais un  CDI.
Aujourd’hui je suis ingénieure de recherche en TAL chez Lingua et Machina, une entreprise qui commercialise une plate-forme de gestion des contenus multilingues. Mon travail consiste à faire le pont entre le monde académique et industriel. Je collabore avec les partenaires scientifiques de l'entreprise, monte et gère des projets R&D. J'assure le transfert industriel des technologies développées dans le cadre de ces projets. Enfin, je dissémine les réalisations de l'entreprise via des publications scientifiques et des démonstrations dans des conférences spécialisées.

Que vous a apportée votre formation à l’Université ?


Pour moi, l'intérêt majeur de l'Université est qu'elle permet de développer des compétences  essentielles et valorisables dans beaucoup de métiers : autonomie, rigueur, capacités de synthèse, d'analyse et d'auto-formation, curiosité, esprit critique... On nous encourage largement à travailler par et pour nous-mêmes, on est bien loin de l'encadrement somme toute très « scolaire » des autres formations post-bac, sans compter que l'Université donne sa chance à tout le monde. Les horaires sont très souples et permettent d'avoir un travail en parallèle. J'y ai trouvé l'enseignement excellent, d'autant plus que j'ai eu l'avantage d'être dans un département de petite taille où les enseignant-e-s étaient proches des étudiant-e-s, disponibles et très en lien avec le monde « industriel ». Les spécialisations permettent d'acquérir une culture solide dans un domaine donné, tout en laissant des possibilités de réorientation. Par contre, la formation dite « professionnelle » n'intervient généralement qu'en dernière année, c'est pourquoi il ne faut pas hésiter à anticiper l'entrée dans le monde professionnel en acquérant par soi-même des compétences plus « techniques » recherchées par les employeurs et en cumulant les expériences professionnelles.

Propos recueillis par Alexandra Guyard, chargée de la communication de l’Université.