Nicolas Bru, zoom sur un ancien étudiant

Publié le 6 décembre 2017 Mis à jour le 9 juillet 2019

Responsable de la mission Patrimoine du Lot et conservateur des antiquités et objets d’art, Nicolas Bru est diplômé de l’UT2J à Cahors.

Pourquoi avoir choisi l’UT2J ? Quelles étaient vos attentes ?

Je suis originaire du Lot. Venir à Toulouse pour poursuivre mes études relevait d’une logique géographique ! Je connaissais aussi quelques personnes sur Toulouse. J’ai choisi le côté pratique. Et puis, l’Université Toulouse – Jean Jaurès (l’Université de Toulouse II – Le Mirail, à l’époque) bénéficiait d’une bonne reconnaissance dans la discipline que je souhaitais étudier et pour laquelle j’avais un fort intérêt depuis le lycée : l’histoire médiévale.

Concernant mes attentes, je n’en avais pas en particulier mais une certitude, je ne voulais pas devenir enseignant.

Parlez-moi de vos études : votre parcours universitaire, votre vie quotidienne, les enseignements, etc.

Après un bac S, j’ai choisi de suivre une licence d’histoire. Tout d’abord un Deug (équivalent de la L2 aujourd’hui), où j’ai opté pour une mineure géographie. Et puis, en 3ème année, je me suis spécialisé en histoire médiévale.
J’ai poursuivi en maîtrise (M1) d’histoire et archéologie médiévale.
Arrivé en maîtrise, j’ai commencé à me poser des questions sur la suite de mon parcours, je souhaitais donner une orientation plus professionnelle à mon cursus. Sans savoir réellement ce qu’était la valorisation du Patrimoine, j’ai choisi de réaliser un DESS (M2) dans ce domaine à Cahors. Cette dernière année m’a permis de vraiment concrétiser le savoir acquis durant mes études.

Je me souviens d’enseignants très intéressants et passionnants dont un en particulier, Pierre Bonnassie. Il intervenait durant mon année de licence.

Pour ce qui est de ma vie en dehors des cours, je n’ai pas réellement passé de temps sur le campus Mirail. Mes copains étaient à Paul Sabatier et puis j’habitais à Saint-Michel (un quartier au sud de Toulouse). Je passais donc plus de temps du côté de Rangueil.
Et puis, je rentrais très souvent chez mes parents dans le Lot.
Par contre, j’ai bien profité de la collection cinématographique à la bibliothèque de l’université.

Quelle profession exercez-vous aujourd’hui ? Quel a été votre parcours professionnel ?

Je suis actuellement responsable de la mission Patrimoine du Lot et conservateur des antiquités et objets d’art. Dans ce contexte, j’encadre quatre personnes - deux chargés d’inventaire, une médiatrice (ancienne étudiante du master Patrimoine) et 1 secrétaire-comptable.

À la sortie de mes études, je souhaitais partir à l’étranger, en échange européen. Mais le projet n’a pas abouti. Dès l’hiver suivant, j’ai postulé sur un emploi jeune pour monter une politique de valorisation du patrimoine (culturelle/touristique). Poste que j’ai obtenu. Et que j’occupe toujours aujourd’hui, d’une certaine manière. En effet, la mission Patrimoine venait seulement de voir le jour au niveau du département et j’en étais le seul membre.
Ces premières missions m’ont d’ailleurs permis de créer le site web : patrimoine-lot.com.

En 2003, j’ai passé le concours d’attaché territorial de conservation du patrimoine, spécialité inventaire, et été nommé de suite. Par la suite, j’ai également reçu le titre de conservateur* des antiquités et objets d’art, toujours pour le département du Lot.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants souhaitant suivre un parcours tel que le vôtre ?

Je leur dirai d’être curieux, de se renseigner sur tous les métiers qui existent, métiers manuels par exemple (restauration, archi etc.).
Je leur conseille aussi de faire des stages hors cursus, d’aller voir tous les services des collectivités dans ce domaine : Drac, Villes et Pays d’Art et d’Histoire, musées, etc.
Et puis surtout de prendre le temps de bien choisir.
De ne pas hésiter à se rapprocher du service d’orientation de l’université et à participer aux manifestations pour rencontrer des professionnels du domaine.

* Conservateur des antiquités et objets d’art : il s’agit d’un représentant de l’État agissant pour le compte du ministère de la Culture, nommé pour quatre ans sous tutelle du Préfet. Il est en charge des objets mobiliers classés et inscrits Monuments historiques. Dans de nombreux départements français, il s’agit d’un agent de la collectivité départementale mis à disposition de l’État.