Mallaury Cantagrel et Salomé Garra, zoom sur nos anciennes étudiantes

Publié le 7 mars 2024 Mis à jour le 7 mars 2024

Mallaury Cantagrel et Salomé Garra, fondatrices d’un studio de design graphique, le Studio ABNL, sont diplômées de la promotion 2022 du master Design Transdisciplinaire Cultures et Territoires (DTCT) de l’UT2J.

De gauche à droite, Mallaury et Salomé

Quel a été votre parcours universitaire et pourquoi avoir choisi l’UT2J ?

Mallaury : J’ai effectué une licence Design Prospective et Société puis j’ai enchaîné sur le Master Design Transdisciplinaire Cultures et Territoires, à l’Université Toulouse – Jean Jaurès. J’ai rejoint cette Université car mon grand-père habitait dans le Lot. Je cherchais une formation postbac en design graphique, j’ai postulé à Nîmes, Bordeaux et Toulouse, j’ai été prise à Toulouse et ça tombe bien car c’est la ville pour laquelle j’avais le plus d’attache. J’avais aussi une volonté de faire de la recherche et je savais que le master de l’UT2J était orienté recherche, c’était la meilleure option !

Salomé : De mon côté j’ai fait ma licence à Bordeaux et je souhaitais intégrer un master plutôt qu’un DSAA (Diplôme Supérieur d’Art Appliqué). Les DSAA sont plus tournés projet que recherche et ce n’est pas ce que je voulais. Toulouse était une ville plutôt proche, c’est aussi ce qui m’a permis de prendre une décision, j’ai donc rejoint le Master DTCT.

 

Comment vous êtes-vous rencontrées ?

Mallaury : Nous nous sommes rencontrées sur le campus Mirail à la rentrée universitaire 2020. Nous étions parmi les seul.es designers graphiques de la promo, nous nous sommes donc naturellement vite rapprochées. Nous avons commencé à travailler sur des projets scolaires ensemble, bien avant la création du studio ABNL.

 

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l’université ?

Mallaury : De très bons souvenirs, il n’y avait pas beaucoup de monde, on était une quinzaine par promo ce qui fait qu’on se connaissait tous. Les dialogues étaient facilités, il y avait de vrais liens entre M1 et M2, renforcés par les travaux en groupe. On était une petite famille et on a toujours des contacts, notamment via les réseaux sociaux, avec notre noyau dur d’amis.

 

Que vous a apporté l’université ?

Salomé : À l’université, on a appris à traiter un appel à projet, comment répondre de la bonne manière à la commande d’un client. On a aussi appris à travailler en groupe, à collaborer, grâce aux différents projets que nous avons dû réaliser. C’était très professionnalisant ! De son côté Mallaury a aussi pu approfondir son sujet de recherche.


 

Comment l’aventure du studio ABNL a-t-elle débuté ?

Salomé : Après le master, nous avons toutes les deux pris une année de césure. J’en ai profité pour faire un service civique tandis que Mallaury travaillait sur son projet de thèse.

En décembre 2022, nous avons toutes deux participé, de manière individuelle, au concours pour établir l’identité visuelle du 3ème Congrès International de l’Institut du Genre (qui s’est tenu en juillet 2023 sur le campus Mirail). Mallaury avait fait une proposition en noir et blanc avec des photographies tandis que moi j’avais au contraire utilisé des illustrations et de nombreuses couleurs vives. Au final, le jury a retenu nos deux projets et nous a demandé de collaborer pour créer l’identité graphique (logo, charte graphique, banque d'illustrations, affiches et post Instagram).

Après cette première collaboration dans un cadre professionnel, une chercheuse de Paris nous a contacté pour un congrès de philosophie. La demande était la même : créer l’identité visuelle de ce congrès. Puis nous avons candidaté pour le théâtre Grand Bleu de Lille !

Ces projets demandaient une très grosse charge de travail, on a alors eu l’idée de créer notre autoentreprise, en freelance. Officiellement, notre studio de design graphique, le Studio ABNL, a vu le jour en octobre 2023.

Cette activité ne nous permet pas pour le moment de vivre confortablement. Nous avons chacune un métier à côté. Mallaury est vendeuse dans une boutique de vêtements grande taille tandis que moi je suis animatrice périscolaire. Notre charge de travail pour le studio varie. Quand on a une deadline, on est à bloc, cela nous prend une bonne partie de notre temps. En revanche quand il n’y en a pas, on est plus dans l’entretien, on alimente nos réseaux sociaux, on cherche des appels d’offre…

Mallaury : Le nom de notre auto-entreprise, studio ABNL, est une blague que l’on a entre nous depuis longtemps… Il n’y a pas de définition exacte, cela peut être Studio À But Non Luxueux, Studio À But Non Lamentable, Studio À But Non Lesbophobe, Studio À But Non Lacrymal, Studio À But Non Légumier, etc. (rires)

 

Un conseil aux étudiants intéressés pour travailler dans ce secteur ?

Salomé : Bon courage !

(rires)

Mallaury : Non, on plaisante, notre meilleur conseil serait de persévérer, ne pas perdre son but de vue, être patient et avancer. Durant nos stages pendant notre Master, on a rencontré plusieurs professionnels et quasiment tous nous disaient qu’ils ont mis 2 à 3 ans avant de réussir à vivre de ce métier…



On se donne alors rendez-vous dans 2 ans et demi pour suivre l’avancée de leur projet !

En attendant, retrouvez toutes les réalisations de Mallaury et Salomé sur leur site internet et sur leur compte Linkedin

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