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Accessoires, parures et vêtement au fil des âges
Publié le 29 janvier 2019 – Mis à jour le 29 janvier 2019
Nouveau cycle de conférences des Mercredis de l'Archéologie - 2019
Comme chaque année, le laboratoire TRACES s'associe au Musée Saint-Raymond pour vous proposer un cycle de six conférences consacrées cette fois-ci aux accessoires, à la parure et au vêtement au fil des âges. Au-delà du strict aspect esthétique, les éléments de parure constituent en effet des éléments de reconnaissance unique permettant de révéler le statut social de l’individu, sa position hiérarchique dans la société, son âge, son genre ou encore son appartenance à un groupe ethnique particulier.
Mercredis de l'Archéologie 2019
Accessoires, parures et vêtement au fil des âges
« Montre-moi ce que tu portes et je saurai qui tu es ». Ce détournement du célèbre adage de Jean-Anthelme Brillat-Savarin « Dis-moi ce que tu manges et je saurai qui tu es » illustre de manière exemplaire le rôle joué par l’ornementation corporelle dans les sociétés humaines. Au-delà du strict aspect esthétique, les éléments de parure constituent en effet des éléments de reconnaissance unique permettant de révéler le statut social de l’individu, sa position hiérarchique dans la société, son âge, son genre ou encore son appartenance à un groupe ethnique particulier. Véritable outil de communication interpersonnelle, la parure peut aussi revêtir des fonctions rituelles ou magiques à l’instar des amulettes ou autres talismans. Faisant souvent l’objet d’échanges, ces objets sont, pour les archéologues, des éléments clés pour la reconstitution des réseaux de circulation et des territoires culturels des sociétés du passé et cela dès le Paléolithique récent aux alentours de 40 000 ans. Mais au-delà de cet aspect, les objets de parure offrent aussi un prisme de lecture privilégié permettant de percevoir l’organisation symbolique et sociale des sociétés passées. Ce nouveau cycle des Mercredis de l’Archéologie sera l’occasion, pour les chercheurs de TRACES, de présenter les avancées les plus récentes sur ces questionnements depuis le Paléolithique jusqu’au Moyen-Âge.
- 6 février 2019 : "Tout ce qui brille à l'âge du Bronze"
Barbara Armbruster (Directrice de recherche CNRS) & Marilou Nordez (CNRS, laboratoire TRACES - Toulouse)
L'or et le bronze sont des matériaux précieux, les plus utilisés pour la production de bijoux (bracelets, épingles, torques, bagues, et autres) et d'éléments de costume à l'âge du Bronze. Cette conférence vise à proposer un panorama de ces accessoires de luxe en Europe atlantique, du troisième au premier millénaire avant notre ère.
Les associations de parures sur le corps constituent un langage codifié qui nous livre des indications sur l'identité sociale et ethnique de leur porteur. Certaines panoplies de bijoux peuvent être attribuées à des personnages de haut rang, probablement féminins. Les fonctions, les formes et les décors des parures de l'âge du Bronze changent au fil du temps et dans l'espace, en même temps que les techniques de fabrication évoluent. Toute la vie de ces objets sera prise en compte, de leur production jusqu'à leur exposition dans les musées, en passant par leur utilisation et leur enfouissement dans des tombes ou des dépôts.
Pour réserver une place
- 13 mars 2019 : "Vêtements et textiles médiévaux conservés en Midi-Pyrénées - bilan et perspectives"
Ariane DOR (Conservatrice du patrimoine, DRAC Toulouse)
Près de quatre-vint fragments de textiles de l’époque médiévale sont aujourd’hui conservés dans différents lieux (monuments historiques, musées, dépôts archéologiques) de l’ancienne région Midi-Pyrénées, dont les plus anciens sont datables du IXe siècle. L’essentiel provenant de trésors d’église – seuls quelques-uns d’entre eux ont été découverts en contexte archéologique – le vêtement religieux est mieux connu que le vêtement civil. De plus, l’essentiel est conservé à l’état de fragment, ne laissant plus d’espoir de reconstituer la forme originale du vêtement. Néanmoins, leur répartition et la nature de leurs fibres ou décor donnent de précieuses indications sur la consommation des textiles au Moyen Age dans le Sud-Ouest.
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- 27 mars 2019 : Briller en société : l'or des Celtes
Barbara Armbruster (CNRS-UMR TRACES) & Pierre-Yves Milcent (MCF, HDR, UT2J-UMR TRACES)
L'or est un matériau précieux, beaucoup utilisé par les Celtes dans les bijoux (torques, bagues, bracelets, boucles d'oreilles et autres) et pour orner des costumes d'apparat : ce sont par exemple des fils d'or entrelacés dans des tissus ou encore des décorations de chaussures et de ceinture. Cette conférence présentera un panorama de ces accessoires de parade dans le monde celtique, de -800 jusqu'à l'aube de notre ère.
Les fonctions, les formes et les décors des parures en or celtiques changent au fil du temps et dans l'espace, en même temps que les techniques de fabrication évoluent. Les différentes façons de porter ces bijoux précieux sont en plus illustrées par des représentations de personnages parés, sur des statues en particulier. La vie de ces objets sera prise en compte, de leur fabrication jusqu'à leur exposition dans des musées, en passant par leur utilisation et leur enfouissement dans des tombes ou des trésors. Les trésors exceptionnels de Fenouillet (Haute-Garonne) et Lasgraïsses (Tarn), exposés au musée Saint-Raymond, seront particulièrement mis en exergue.
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- 17 avril 2019 : Pigments et parures paléolithiques, aux origines de l’ornementation du corps
Laure Dayet (ATER, UT2J, TRACES)
L’ornementation du corps, dans son caractère quotidien comme dans sa dimension sacrée, constitue l’un des fondements de toute société humaine. C’est sur l’apparence du corps que se donne à voir l’information sociale, l’appartenance à un groupe, la statue et la fonction d’une personne, et toute autre information susceptible d’entrer en jeu dans les interactions sociales. Ce n’est donc pas anodin si en préhistoire, les éléments matériels susceptibles de décorer le corps sont considérés comme faisant partie des « technologies » de communication. On associe couramment l’usage de ces éléments à des comportements « symboliques », au sens où ils servent à encoder un message. Bien avant l’utilisation « d’accessoires de mode», les représentant de la lignée humaine, avaient à disposition des matériaux particulièrement adaptés pour se parer, les pigments minéraux. Ce sont les premiers éléments utilisés dans un but autre que la réalisation d’outils. Puis apparaissent les premiers objets de parure. Nous voyagerons au travers différentes régions du monde pour essayer de déterminer quand les premiers comportements symboliques sont apparus, à partir de quand les « hommes » ont fait usage de pigments et d’objets de parure. Nous verrons que les homosapiens ne sont pas les seuls à avoir pu se parer le corps. Enfin, nous verrons que tout au long du Paléolithique, usage de pigments et usage d’objets de parure sont intimement liés : ils sont des « accessoires » indissociables de la vie des paléolithiques.
- 15 mai 2019 : Approche holistique des parures prédynastiques, quelles informations pour l’archéologie ?
Mathilde Minotti, Docteure en archéologie, membre associée à TRACES.
À travers les études sur les cultures matérielles, on cherche à caractériser les sociétés qui les produisent en dégageant des manières de faires communes au sein de l’entité considérée. Depuis les travaux de Kossinna (1919) ou de Child (1929), on considère qu’une norme réifiée par une culture matérielle caractériserait le groupe humain. L’étude des parures permet de sonder une activité humaine qui n’a pas de rapport direct avec les besoins essentiels de subsistance. En cela, l’étude du mobilier ornemental rejoint les travaux sur l’Art des sociétés passées et la place parmi les productions symboliques. Dans le cadre d’une analyse systémique des parures prédynastiques (IVeme millénaire avant notre ère) à Adaïma (Haute Egypte), trois domaines ont été définis : le technique, l’esthétique et le fonctionnel. Ce morcèlement fut nécessaire pour aborder méthodiquement l’organisation des différentes étapes du cycle de vie des parures, pour décrypter le rapport entre la culture matérielle et l’organisation sociale des groupes humains examinés. Que peut-on réellement déduire à partir du mobilier ornemental archéologique ? Quelles informations ce prisme nous fournit-il sur les composantes d’une société ? Les interprétations habituelles de la parure comme langage, moyen d’échange, renseignement sur les statuts des porteurs, objets identitaires (collectifs ou individuelles) ou objets de richesse, sont-elles appropriées ?
Mercredis de l'Archéologie 2019
Accessoires, parures et vêtement au fil des âges
« Montre-moi ce que tu portes et je saurai qui tu es ». Ce détournement du célèbre adage de Jean-Anthelme Brillat-Savarin « Dis-moi ce que tu manges et je saurai qui tu es » illustre de manière exemplaire le rôle joué par l’ornementation corporelle dans les sociétés humaines. Au-delà du strict aspect esthétique, les éléments de parure constituent en effet des éléments de reconnaissance unique permettant de révéler le statut social de l’individu, sa position hiérarchique dans la société, son âge, son genre ou encore son appartenance à un groupe ethnique particulier. Véritable outil de communication interpersonnelle, la parure peut aussi revêtir des fonctions rituelles ou magiques à l’instar des amulettes ou autres talismans. Faisant souvent l’objet d’échanges, ces objets sont, pour les archéologues, des éléments clés pour la reconstitution des réseaux de circulation et des territoires culturels des sociétés du passé et cela dès le Paléolithique récent aux alentours de 40 000 ans. Mais au-delà de cet aspect, les objets de parure offrent aussi un prisme de lecture privilégié permettant de percevoir l’organisation symbolique et sociale des sociétés passées. Ce nouveau cycle des Mercredis de l’Archéologie sera l’occasion, pour les chercheurs de TRACES, de présenter les avancées les plus récentes sur ces questionnements depuis le Paléolithique jusqu’au Moyen-Âge.
Barbara Armbruster (Directrice de recherche CNRS) & Marilou Nordez (CNRS, laboratoire TRACES - Toulouse)
L'or et le bronze sont des matériaux précieux, les plus utilisés pour la production de bijoux (bracelets, épingles, torques, bagues, et autres) et d'éléments de costume à l'âge du Bronze. Cette conférence vise à proposer un panorama de ces accessoires de luxe en Europe atlantique, du troisième au premier millénaire avant notre ère.
Les associations de parures sur le corps constituent un langage codifié qui nous livre des indications sur l'identité sociale et ethnique de leur porteur. Certaines panoplies de bijoux peuvent être attribuées à des personnages de haut rang, probablement féminins. Les fonctions, les formes et les décors des parures de l'âge du Bronze changent au fil du temps et dans l'espace, en même temps que les techniques de fabrication évoluent. Toute la vie de ces objets sera prise en compte, de leur production jusqu'à leur exposition dans les musées, en passant par leur utilisation et leur enfouissement dans des tombes ou des dépôts.
Pour réserver une place
Ariane DOR (Conservatrice du patrimoine, DRAC Toulouse)
Près de quatre-vint fragments de textiles de l’époque médiévale sont aujourd’hui conservés dans différents lieux (monuments historiques, musées, dépôts archéologiques) de l’ancienne région Midi-Pyrénées, dont les plus anciens sont datables du IXe siècle. L’essentiel provenant de trésors d’église – seuls quelques-uns d’entre eux ont été découverts en contexte archéologique – le vêtement religieux est mieux connu que le vêtement civil. De plus, l’essentiel est conservé à l’état de fragment, ne laissant plus d’espoir de reconstituer la forme originale du vêtement. Néanmoins, leur répartition et la nature de leurs fibres ou décor donnent de précieuses indications sur la consommation des textiles au Moyen Age dans le Sud-Ouest.
Pour réserver une place
Barbara Armbruster (CNRS-UMR TRACES) & Pierre-Yves Milcent (MCF, HDR, UT2J-UMR TRACES)
L'or est un matériau précieux, beaucoup utilisé par les Celtes dans les bijoux (torques, bagues, bracelets, boucles d'oreilles et autres) et pour orner des costumes d'apparat : ce sont par exemple des fils d'or entrelacés dans des tissus ou encore des décorations de chaussures et de ceinture. Cette conférence présentera un panorama de ces accessoires de parade dans le monde celtique, de -800 jusqu'à l'aube de notre ère.
Les fonctions, les formes et les décors des parures en or celtiques changent au fil du temps et dans l'espace, en même temps que les techniques de fabrication évoluent. Les différentes façons de porter ces bijoux précieux sont en plus illustrées par des représentations de personnages parés, sur des statues en particulier. La vie de ces objets sera prise en compte, de leur fabrication jusqu'à leur exposition dans des musées, en passant par leur utilisation et leur enfouissement dans des tombes ou des trésors. Les trésors exceptionnels de Fenouillet (Haute-Garonne) et Lasgraïsses (Tarn), exposés au musée Saint-Raymond, seront particulièrement mis en exergue.
Pour réserver une place
Laure Dayet (ATER, UT2J, TRACES)
L’ornementation du corps, dans son caractère quotidien comme dans sa dimension sacrée, constitue l’un des fondements de toute société humaine. C’est sur l’apparence du corps que se donne à voir l’information sociale, l’appartenance à un groupe, la statue et la fonction d’une personne, et toute autre information susceptible d’entrer en jeu dans les interactions sociales. Ce n’est donc pas anodin si en préhistoire, les éléments matériels susceptibles de décorer le corps sont considérés comme faisant partie des « technologies » de communication. On associe couramment l’usage de ces éléments à des comportements « symboliques », au sens où ils servent à encoder un message. Bien avant l’utilisation « d’accessoires de mode», les représentant de la lignée humaine, avaient à disposition des matériaux particulièrement adaptés pour se parer, les pigments minéraux. Ce sont les premiers éléments utilisés dans un but autre que la réalisation d’outils. Puis apparaissent les premiers objets de parure. Nous voyagerons au travers différentes régions du monde pour essayer de déterminer quand les premiers comportements symboliques sont apparus, à partir de quand les « hommes » ont fait usage de pigments et d’objets de parure. Nous verrons que les homosapiens ne sont pas les seuls à avoir pu se parer le corps. Enfin, nous verrons que tout au long du Paléolithique, usage de pigments et usage d’objets de parure sont intimement liés : ils sont des « accessoires » indissociables de la vie des paléolithiques.
Mathilde Minotti, Docteure en archéologie, membre associée à TRACES.
À travers les études sur les cultures matérielles, on cherche à caractériser les sociétés qui les produisent en dégageant des manières de faires communes au sein de l’entité considérée. Depuis les travaux de Kossinna (1919) ou de Child (1929), on considère qu’une norme réifiée par une culture matérielle caractériserait le groupe humain. L’étude des parures permet de sonder une activité humaine qui n’a pas de rapport direct avec les besoins essentiels de subsistance. En cela, l’étude du mobilier ornemental rejoint les travaux sur l’Art des sociétés passées et la place parmi les productions symboliques. Dans le cadre d’une analyse systémique des parures prédynastiques (IVeme millénaire avant notre ère) à Adaïma (Haute Egypte), trois domaines ont été définis : le technique, l’esthétique et le fonctionnel. Ce morcèlement fut nécessaire pour aborder méthodiquement l’organisation des différentes étapes du cycle de vie des parures, pour décrypter le rapport entre la culture matérielle et l’organisation sociale des groupes humains examinés. Que peut-on réellement déduire à partir du mobilier ornemental archéologique ? Quelles informations ce prisme nous fournit-il sur les composantes d’une société ? Les interprétations habituelles de la parure comme langage, moyen d’échange, renseignement sur les statuts des porteurs, objets identitaires (collectifs ou individuelles) ou objets de richesse, sont-elles appropriées ?