BLAST

Publié le 5 octobre 2023 Mis à jour le 3 avril 2024
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Présentation 

Les 18 et 19 janvier 2024
Le colloque BLAST est organisé par le laboratoire LLA CREATIS.
A l'Université Toulouse - Jean Jaurès - Maison de la recherche, Amphi F417

21 ans après le 11 et le 21 septembre, les silos touchés à Beyrouth le 04 août 2020 s’effondrent, les essais sur la bombe à hydrogène en Corée du Nord se poursuivent et les tirs d’obus sur le dernier réacteur en activité de la centrale ukrainienne de Zaporijjia ravivent des menaces d’explosions nucléaires. Entre risques prédictifs et prophéties martiales, le blast entendu comme le retentissement d’une explosion, comme l’ensemble des lésions organiques, traumatiques, dévastatrices provoquées par l’onde de choc, habite nos  craintes, comme les représentations de la crise et du pire.

Les analogies entre Hiroshima, Fukushima, Zaporijjia et Gaza, entre les nuages radioactifs et les nuées israélo-palestiniennes, grondent d’une répétition alarmante. Face aux lésions dévastatrices liées à l’onde de choc, aux pressions produites par la déflagration, comment composer avec les débris, les cendres et les déportations? Il devient de fait urgent, face aux périls qui pèsent sur les dépôts de nitrate d’ammonium, sur les expérimentations, les sommations et les ultimatums qui entourent l’exploitation d’uranium, de reconsidérer le blast en accord avec l’acception latine explosio. Même s’il ne s’agit pas de rejeter bruyamment ou de huer, lorsque le pire est un présage de plus en plus certain, il est indispensable de penser l’engagement créateur comme une réponse active à l’onde de choc.

Le présent colloque, adossé à l’exposition éponyme, se veut politique, en ce qu’il recèle une nécessité vive et pressante de produire, de créer, pour prendre position. Il incite face à ce que Clément Chéroux nomme le « déjà-vu »  dans son essai sur le 11 septembre 2001, comme face à la récurrence des catastrophes artificielles, écologiques, aux menaces politiques et atomiques, de préserver, de témoigner, d’exhumer ce qui existe ou ce qu’il reste pour engager de nouveaux possibles poïétiques et politiques.

Douze ans après la conférence inaugurale au Centre Pompidou Metz, Le pire n’est jamais certain, 2010 il s’agit de donner la parole aux artistes, aux critiques, aux historiens de l’art comme aux philosophes, nationaux et internationaux, souhaitant aborder la création en prise avec l’onde de choc. Entre un effet de souffle dévastateur, une expérience assourdissante et/ou une crainte anxiogène ouvertes à une esthétique du désastre, entendons le blast et ses menaces comme un levier créateur, comme une sollicitation vive et pressante que les artistes investissent pour prendre position. Pensons pour cela son existant et ses possibles en recherche-création en écho à l’agentivité des images empruntée à William John Thomas Mitchell. Surtout ouvrons et oeuvrons par ses actualisations, par cette action de réduire en acte, à une conscience aiguë de l’urgence d’un monde à bout de souffle.

Appel à communication

Appel à communication clôturé depuis le (01.06.23)

 

Programme

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Inscriptions 

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