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Dernières parutions Dec 16

Publié le 25 novembre 2016 Mis à jour le 23 janvier 2017

LISST
Gentrifications
M. Chabrol, A. Collet, M. Giroud, L. Launay, M. Rousseau, H. Ter Minassian
2016 : Éditions Amsterdam, 360 p., ISBN 9782354801458, Prix 21€

Hipsters, bobos, yuppies, gentrifieurs… Les termes ne manquent pas pour qualifier les nouvelles populations qui s’approprient les quartiers centraux anciens de certaines métropoles au détriment des habitants populaires. Mais cette profusion empêche de comprendre le phénomène : comment dépasser les oppositions binaires entre gentrifieurs et gentrifiés ? Quels sont les moteurs, les logiques et les enjeux de la gentrification ? Est-elle vraiment inéluctable ?
Ancrée dans des contextes précis – historiques et géographiques, économiques et politiques –, elle s’incarne dans des bâtiments, des commerces, des groupes sociaux, des pratiques et des esthétiques propres aux lieux dans lesquels elle se déroule. Pour cette raison, elle est irréductible à une mécanique simple et identique d’une ville à l’autre, d’un quartier à l’autre. À travers l’exploration de la diversité des formes, des lieux et des acteurs de la gentrification dans une dizaine de villes européennes (parmi lesquelles Paris, Montreuil, Lyon, Grenoble, Roubaix, Barcelone, Lisbonne, Sheffield) cet ouvrage se propose donc de définir l’« ADN » de la gentrification : un rapport social d’appropriation de l’espace urbain, mettant aux prises des acteurs et des groupes inégalement dotés.


CERTOP
Filles + sciences = une équation insoluble ? Enquête sur les classes préparatoires scientifiques

Marianne Blanchard, Sophie Orange, Arnaud Pierrel
2016 : Éditions Rue d'Ulm, 152 p., ISBN 978-2-7288-0556-3, Prix 10€

Les filles constituent quasiment la moitié des bacheliers scientifiques et réussissent mieux à cet examen que les garçons. Pourtant les grandes écoles d’ingénieurs – qui représentent plus que jamais la voie d’accès aux positions de pouvoir – demeurent aujourd’hui des bastions masculins. C’est cette énigme apparente qu’il s’agit de résoudre : comment rendre compte de cette « disparition » des filles ? Où sont-elles passées ?
En mobilisant un large spectre de sources statistiques et une enquête conduite auprès d’élèves de classes préparatoires scientifiques à la demande de la direction de l’École normale supérieure, ce livre propose une approche originale en considérant cette disparition comme un fait social à part entière. Comment certains parcours scolaires et certaines destinées professionnelles en viennent-ils à être reconnus comme ouverts aux femmes ? Quels mécanismes d’incitation poussent les uns plus que les autres à se sentir à leur place dans ces parcours scolaires d’excellence scientifique ? Comment les rapports aux savoirs qui y ont cours participent-ils au maintien de ces bastions masculins ?
Cette étude pourra intéresser un large public : élèves, enseignants, parents d’élèves, conseillers d’orientation, mais aussi responsables politiques ou associatifs en charge de la promotion des carrières scientifiques féminines, ainsi que sociologues et économistes spécialistes des questions scolaires et/ou de genre.


EFTS
Soigner et Former - Contribution des sciences de l'éducation

Dominique Broussal, Jean-François Marcel, Joris Thievenaz (Coor.)
2016 : L'Harmattan, 332 p., ISBN 978-2-343-09924-8, Prix 34€

Le champ de la santé est engagé depuis 2009 dans un ensemble de transformations qui touchent à la fois l’organisation du soin et les modalités de formation des professions paramédicales. Qu’ils soient soignants, cadres ou bien formateurs, les changements, portés par la loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires » du 21 juillet 2009 et relayés par des mesures de natures différentes selon les contextes, ont suscité un important travail d’appropriation, appelant parfois une véritable conversion des regards. L’évolution des pratiques qu’elle portait en germe a nécessité des apprentissages individuels et collectifs importants.
Les auteurs qui ont contribué à cet ouvrage, chercheurs en sciences de l’éducation ou soignants engagés dans des formations universitaires, ont accompagné ces changements. Les travaux dont ils rendent compte s’inscrivent dans cet environnement en mutation ainsi que dans une proximité aux pratiques. L’investissement d’une discipline universitaire, les sciences de l’éducation, sans doute plus attendue sur le champ de l’école que sur celui de la santé ne doit pas surprendre le lecteur, tant il paraît aujourd’hui nécessaire de penser conjointement le prendre soin et la formation tout au long de la vie.
Cet ouvrage propose par ailleurs une réflexion de type épistémologique, sur les conditions de production qui caractérisent les recherches en sciences de l’éducation, dès lors qu’elles interviennent dans un champ professionnel en mutation, ou qu’elles assument un rôle d’accompagnement du changement. C’est donc à questionner le métier de chercheur confronté au déi de l’intervention qu’un certain nombre de textes s’attachent.
Ce livre s’adresse aux professionnels du soin et de la formation, aux chercheurs et aux étudiants de sciences humaines et sociales


LLA CREATIS
La notation du travail théâtral : du manuscrit au numérique

Monique Martinez Thomas, Sophie Proust
2016 : Lansmann Editeur, 236 p., ISBN 978-2-8071-0114-2, Prix 16€

Si la notation informatique a été souvent problématisée pour le cinéma et la danse, elle reste encore largement inexplorée pour le théâtre.  Ce livre se propose de faire le point sur l'état des pratiques de notation dans le travail de mise en scène afin d'apprécier l'appropriation possible ou utopique des nouvelles technologies dans le champ des arts du spectacle.  Comment les différents acteurs du processus théâtral organisent-ils leur travail collaboratif ? Quelle est la part du metteur en scène dans la notation ? Quels sont les fonctions et objectifs de l'assistant dans le travail de prise de notes ? Chaque corps de métier utilise-t-il son propre système ? Quelle est la place de l'informatique ? Comment peut-on envisager l'intégration du numérique dans la création du spectacle afin d'offrir un nouvel outil pour la notation et de contribuer à l'évolution du métier de metteur en scène ?


TRACES
Violences de guerre, violences de masse

Jean Guilaine, Jacques Sémelin
2016 : Éditions La Découverte, 400 p., ISBN 9782707190550, Prix 26€

L’archéologie, par la documentation considérable qu’elle apporte sur l’expérience de la guerre et la réalité de la violence, renouvelle notre compréhension des conflits, depuis la Préhistoire jusqu’à aujourd’hui. Son approche anthropologique a en effet libéré la recherche des contraintes de l’histoire militaire et stratégique, les violences du XXe siècle conduisant la discipline vers de nouveaux enjeux liés à l’expertise médico-légale, à la récupération de la mémoire historique et au droit. Guerres et combats ne sont plus uniquement relatés par les archives des vainqueurs, mais étudiés par l’archéologue en prenant en compte l’ensemble des documents mis au jour : champs de bataille, dépôts d’armes, restes humains, garnisons, camps de prisonniers ou d’internement… La propagande est déconstruite, images et objets sont contextualisés, le cadre économique et social du conflit est restitué, la réalité de la violence collective est analysée. Et les morts peuvent sortir de leur anonymat.
Dans cet ouvrage, qui propose une grande variété d’éclairages sur les violences et les guerres, l’archéologie apparaît ainsi à la fois comme la science de la mémoire matérielle des hommes et comme un instrument au service de la longue histoire du savoir, des techniques et de la diversité culturelle qui fait la richesse de l’humanité.