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Dernières parutions Juin 2015
Publié le 16 juin 2015 – Mis à jour le 9 septembre 2015
Balzac, la médecine à l’œuvre
Anne-Marie Lefebvre
2015 : Editions Universitaires Europeennes, 220 p, ISBN 978-3-8416-6553-9, Prix 45 €
Inspiré par l'actualité médicale et les progrès considérables accomplis par cette science dans la première moitié du XIXème siècle, Balzac utilise le discours médical de son temps pour écrire ses romans, depuis la création des personnages de médecins jusqu'à l'art du portrait "physiologique" et à l'analyse littéraire. Le côté scientifique ainsi donné à l'œuvre littéraire contribue pour une grande part à son réalisme, et témoigne de façon irremplaçable des moeurs et de la culture du temps, à tel point que la frontière entre réalité et fiction littéraire acquiert une grande perméabilité. C'est ce que cette étude tend à mesurer.
Race, cultures, identités : une approche féministe et postcoloniale
Hourya Bentouhami-Molino
2015 : Presses Universitaires de France (coll. Philosophies), 176 p, ISBN 978-2-13-063365-5, Prix 14 €
La race fut longtemps appréhendée dans un sens biologique, approche qui constitua l’une des formes les plus puissantes de l’idéologie raciste. À la suite de la disqualification scientifique et politique de ces catégorisations biologiques, le racisme fut relégué au rang de simple préjugé. Or, qu’en est-il de la production continuée de la race à l’ère prétendument « post-raciale » ?
En mêlant une approche féministe, attentive à une compréhension des rapports sociaux de sexe, et une approche postcoloniale, l’ouvrage analyse les conditions historiques et épistémologiques de la production de la race dans des sociétés qui se sont constituées – politiquement et économiquement – sur l’esclavage et la colonisation. Il montre que le racisme n’a pas disparu et a pris, au gré du renouvellement des formes de l’économie mondialisée, une nouvelle configuration qui oblige à nous interroger sur la supposée oppo-sition entre un racisme biologique et un racisme dit culturel, qui aurait entériné l’inexistence des races biologiques, mais selon lequel il y aurait des différences culturelles irréductibles entre les peuples.
Cyberviolence et école
Catherine BLAYA (coord.)
2015 : Presses Universitaires du Midi, 212 p, ISBN 978-2-8107-0365-4, Prix 21 €
L’essor des pratiques numériques et de la communication en ligne, notamment des réseaux sociaux, transforme les modes de vie et la qualité des interactions. Le cyberespace est devenu en quelques années un territoire social de communication, de production, de culture et d’apprentissage.
Ces moyens de communication et d’accès à l’information ouvrent de nouvelles possibilités en termes d’échanges, de construction d’un capital social, d’information et d’accès à la connaissance.
Si des aspects positifs en terme de construction de compétences communicationnelles et créatives sont indéniables, des pratiques agressives voire violentes font l’objet de nombre d’inquiétudes et de débats tant au niveau des familles, de l’école qu’à celui des décideurs et de la communauté scientifique.
Cet ouvrage propose explore la prévalence et les évolutions du phénomène et s’intéresse plus précisément au lien entre la cyberviolence et les établissements scolaires. Il interroge aussi les perceptions des enseignants et pose la question de leur formation. Enfin, il propose une revue des interventions possibles pour prévenir le phénomène et promouvoir un usage positif des moyens électroniques de communication.
Sociologie de l’énergie - Gouvernance et pratiques sociales
Marie-Christine Zelem, Christophe Beslay
2015 : CNRS Editions, 476 p, ISBN 978-2-271-08515-3, Prix 50 €
Affaire de société, enjeu politique, objet de controverses, l’énergie est devenue depuis une quinzaine d’années un sujet de recherche de première importance pour les sociologues. Alors que les débats autour de la transition énergétique s’animent, ce livre réunit les analyses scientifiques de chercheurs issus d’horizons institutionnels différents. L’objectif est de mutualiser, en un seul ouvrage et pour la première fois, les connaissances et les approches théoriques quant à la gouvernance de l’action publique et aux pratiques sociales dans le domaine de l’énergie.
L’ouvrage s’organise autour de six parties. La première est consacrée aux approches conceptuelles et théoriques. Cette partie insiste sur les changements en termes d’action publique, et les reconfigurations qu’implique le choix d’une société bas carbone. La seconde partie traite des conditions et des instruments de la gouvernance en matière de politique énergétique. La troisième partie de l’ouvrage s’intéresse aux dynamiques d’innovation, notamment des territoires en transition et des technologies émergentes. La quatrième partie est centrée sur les usages et les usagers, d’un triple point de vue, celui des conditions sociotechniques de la maîtrise de la demande, mais aussi des situations de précarité énergétique et des pratiques de certains acteurs. Les deux dernières parties proposent une focale sur l’accompagnement au changement par les nouvelles technologies « smart ».