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Concours Ma thèse en 180 secondes 2022 : 3 doctorant·e·s UT2J en finale Régionale !

Publié le 24 février 2022 Mis à jour le 22 mars 2022

Alain Bacci (CLLE), Jérémy Bonner (PLH) et Maureen Certain (LRA) participeront à la finale régionale de « Ma thèse en 180 secondes » le 25 mars au théâtre Sorano. Avant de les découvrir sur scène, voyons qui se cache derrière ces sujets de thèse…

3 candidat·e·s aux présélections du 7 mars dernier, 3 finalistes UT2J au théâtre Sorano le 25 mars prochain :

Découvrez les portraits et parcours de ces doctorants avant leur show ! 


Alain Bacci

Jérémy Bonner

Maureen Certain





Alain Bacci est un interprète qui a envie de transmettre. Enfant Entendant de parents sourds, il a toujours évolué dans la Langue des Signes (nommée aussi LSF) et la langue française : un bilinguisme précoce qui a orienté son parcours de vie. D’abord engagé dans le mouvement de reconnaissance de la LSF, il choisit de se former et de se professionnaliser comme interprète. Il participe au développement des premières formations d’interprètes en Langue des Signes. C’est après une vie professionnelle quasiment aboutie qu’il se lance dans la thèse, toujours avec l’envie non pas de parler pour les sourds, mais avec eux comme avec les autres.

« Je me suis inscrit à MT180 par défi personnel : pour vulgariser ma thèse, il faut que je la clarifie pour moi dans un premier temps. De plus, sur scène avec un micro à la main, pas facile de parler d’une langue qui se signe à deux mains ! »

Côté préparation, Alain a eu à cœur de travailler à l’oral, par l’oral et pour l’oral. Les échanges avec les formateurs l’ont aidé à comprendre le double enjeu de sa prestation, entre le dire et le montrer, dans ce temps restreint de 3 minutes.

« Les formateurs conseillaient de partir de l’écrit vers l’oral. Avec mon sujet et mon profil, j’ai préféré m’appuyer sur une formulation conçue dès le début à l’oral. Ça ne m’a pas empêché d’avoir le trac à la présélection. Quand on est interprète pour un évènement, c’est le discours d’un autre qu’on fait passer à un public. Mais cette fois-ci, c’est moi qui prenais la parole devant tout le monde ! »

Alain ne se donne pas d’objectif dans ce concours, si ce n’est de continuer à apprendre par cette expérience. Surpris de sa sélection, il explique :

« C’est déjà du bonus ! Pour le concours, j’ai dépouillé mon sujet donc je sais exactement ce que je fais en recherche et ce que j’interroge. L’idée maintenant c’est juste de montrer qu’en étudiant  la langue des signes, on en apprend plus sur les théories du langage. »

Mais pourquoi devrait-on voter pour vous ?
« J’ai le parcours atypique d’une personne engagée dans la société et qui arrive à la recherche par cet engagement. Du pratique vers le théorique. Si ça vous semble logique, votez-pour moi ! »


 

Jérémy Bonner est un passionné en série : par l’histoire, par la géopolitique, par la mer, l’antiquité, par les Grecs, par les jeux de stratégies… et il a donc réunit tous ses centres d’intérêt dans son sujet de thèse. Ce qui l’intrigue c’est le regard que portaient les Grecs sur leur adversaire, les Phéniciens et en particulier leurs bateaux, leur puissance maritime et leurs compétences en mer.

« J’avais suivi le parcours de Manon Champier et de Nicolas Marqué dans ce concours. Deux amis historiens toulousains qui ont fait de belles prestations. Ça m’a donné envie de participer aussi. »

Côté préparation, Jérémy est ravi de la formation proposée cette année par l’Université de Toulouse. Jérémy a reçu l’aide de Vanille Romanetti pour appréhender l’espace de la scène et exploiter au mieux ses 3 minutes de parole.

« J’ai l’habitude de jouer dans un orchestre ou de faire cours, mais ça n’a rien à voir. A MT180, on est seul, sans outil ni support, face à un public qui n’intervient pas. C’est très particulier… et très enrichissant ! »

L’objectif de Jérémy dans ce concours est très simple : bien faire ce qu’il a prévu de faire, bien dire ce qu’il a prévu de dire.

« Je veux surtout que les gens passent un bon moment avec moi. Si à la fin, le public retient que l’histoire étudie aussi les représentations, j’aurais réussi mon pari. En ces temps de conflits, il faut rappeler que le regard sur l’autre, c’est aussi ce qui motive les peuples, et cela me semble important. »

Mais pourquoi devrait-on voter pour vous ?

Dans un sourire d’hésitation, Jérémy répond : « Mon seul but c’est que personne ne s’ennuie pendant mes 3 minutes. Si cet objectif est atteint, votez pour moi ! »


 

Maureen Certain est une voyageuse confirmée qui a opté pour des études d’architecture afin de découvrir le monde : après un travail de mémoire sur la ville de Chicago en début de master, c’est ensuite Jaipur en Inde qui attise sa curiosité. Mais toujours sur cette question essentielle de la gestion de l’eau dans les grandes villes.

« J’ai toujours été très fan de stand-up et, petite, je fatiguais mes parents pour faire du théâtre. Le concours me permet d’essayer quelque chose que j’ai toujours voulu faire sans pénaliser mes travaux de recherche. Et puis ça laisse une trace de mon sujet, parce que cette question de l’eau doit être majeure aujourd’hui. »

Côté préparation, Maureen s’est rapidement lié d’amitié avec Louise Duermael qui l’a guidée pour le travail de scène.

« J’ai fait quelques concours de piano, mais ça n’aide pas du tout pour cet exercice. Là je ne suis ni assise, ni statique et surtout, je fais face à mon public. Je trouve ça plus stressant mais ça permet aussi de sortir de la thèse… ou du moins de la regarder autrement ! »

Maureen n’a pas d’autre objectif que la sensibilisation du public sur son sujet. Avec un engagement fort dans sa recherche, elle explique :

« Je me dis que ma thèse est une proposition. Pour le grand public, comme pour les chercheurs. Il est évident qu’elle ne fera pas consensus. En attendant, on aura quand même attiré l’attention sur cette question de l’eau. »

Mais pourquoi devrait-on voter pour vous ?

Après un sourire Maureen répond : « Pour mon premier voyage en Inde, je me suis simplement dit « regarde la météo pour faire ta valise ». Sur place : gros choc culturel… La normalité a ses variables : là-bas, parce que je suis une femme, parce que je suis une européenne et que je ne parle pas la langue c’est parfois plus dur d’alerter ou de convaincre …. Mon sujet, ce n’est pas une belle histoire orientale. Mais je ne fais pas ma thèse parce qu’elle est jolie, je la fais parce que la question est urgente. Et sur cette scène, j’essaie d’être juste, de dire la vérité aussi absurde soit-elle. Si vous êtes convaincu.e.s, votez pour moi ! »

 

Soutenez nos candidats le vendredi 25 mars au Théâtre Sorano !