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Défi clé : Sciences du passé

Publié le 29 septembre 2022 Mis à jour le 29 septembre 2022

Le laboratoire TRACES partie prenante d’une exceptionnelle dynamique de recherche régionale sur le patrimoine archéologique en Occitanie

Défi clé

Les « Défis clés » Région, qu’est-ce que c’est ?

Les défis clés sont l’aboutissement concret, en 2021, d’une réflexion initiée par La Région Occitanie, via le Comité Consultatif Régional pour la Recherche et le Développement Technologique (CCRRDT), sur la structure et le financement de la recherche fondamentale, pour créer des filières d’excellence de recherche dans des domaines phares, en lien avec ses axes prioritaires.

Cette initiative repose sur un partenariat étroit avec les acteurs régionaux de la recherche et de l’enseignement supérieur. Sous la forme de Défis clés, la Région Occitanie soutient la recherche fondamentale locale, avec pour objectif :
-    de développer l’attractivité internationale de ses sites de recherche
-    de parier sur des thématiques qui auront un impact sur la gestion et le développement de filières et métiers d’avenir

15 Défis Clés sont actuellement soutenus, sur des thématiques aussi variées que l’hydrogène vert, la biodiversité, la cybersécurité ou encore les mobilités intelligentes. Chacun recevra une aide régionale de 2 millions d’euros, pour mettre en œuvre leur plan d'action sur une période de 4 ans.
 

Le Défi Clé « Sciences du passé », porté par un consortium de laboratoires, dont TRACES

Le Défi clé Sciences du Passé, financé par la Région Occitanie et porté par l’Université Fédérale de Toulouse, a pour but de révéler, étudier, protéger et valoriser le patrimoine archéologique régional, dans le but notamment de promouvoir l’essor d’un tourisme culturel de qualité. Il s’inscrit dans le temps long des processus qui ont marqué l’histoire de la Région, depuis les tous premiers peuplements préhistoriques  jusqu’à l’époque contemporaine, en renouvelant le corpus de sites et le jeu de données sur lesquels reposent nos connaissances. Faire la science… et la faire vivre.

Pour faire la science, il faut organiser la recherche fondamentale pluridisciplinaire autour d’un objet commun : ici, le patrimoine archéologique régional.
S’inspirant des approches du type « Cultural Heritage », très peu développées en France, le projet vise à intégrer et associer toutes les sciences du passé – archéologie, histoire, paléogénétique, étude des matériaux, analyses chimiques, etc. Cette association suit le chemin du patrimoine archéologique : du terrain au laboratoire, jusqu’au musée et la réappropriation par le grand public. L’accent sera mis également sur l’intégration des nouvelles technologies dans le champ de l’archéologie, de la production des données primaires jusqu’à la diffusion des connaissances.
 
" C’est une occasion inouïe de repenser les manières de « faire la science » en tenant compte des attentes citoyennes, en les intégrant directement au processus de recherche. Le Défi permet de s’ouvrir aux sciences participatives " explique Nicolas Valdeyron directeur du laboratoire TRACES, à l’initiative du projet.

Faisant de la question de la restitution des connaissances à la communauté scientifique et au grand public un élément central, la réflexion sur la formation est également au cœur du Défi clé « Sciences du passé ». L’objectif assumé est de former une génération d’étudiants, de chercheurs et d’acteurs de terrain, familiers des tout derniers outils, savoirs et méthodes et capables de contribuer à renouveler ce patrimoine et d’en assurer la valorisation auprès du grand public dans les meilleures conditions.
Localement, cela permettra de développer un tourisme culturel de qualité, ouvert sur la différence, attaché aux territoires et à leurs singularités et dans le même temps d’amplifier l’attractivité de la région Occitanie, à une échelle internationale, en proposant des opportunités de recherches et formations inédites et solides.
 

La force d’un collectif pour une mise en place pérenne

Le Défi clé « Sciences du Passé » est pensé comme un consortium pluridisciplinaire structuré et structurant. Regroupant 16 laboratoires d’Occitanie, il est organisé autour des trois « pôles » que sont Toulouse, Montpellier et Perpignan. Il associe également des partenaires non académiques publics et privés.La gouvernance est assurée par une équipe de direction à laquelle appartiennent notamment deux membres du laboratoire TRACES : Nicolas Valdeyron (en tant que co-directeur), et Benjamin Marquebielle (en tant que co-ingénieur projet. Un comité de pilotage, un comité d’orientation stratégique et une commission de liaison viennent seconder la direction.

La mise en œuvre prend notamment la forme d’appels à projets annuels. Deux types d’appel sont ouverts à candidature : les défis lourds et les défis légers. Partageant des prérequis communs (association d’au moins deux laboratoires relevant de deux champs différents, intégration d’un volet diffusion, encouragement à la diachronie), ils se différencient par les volumes de financement et par la structuration, pour les défis lourds, autour d’une recherche doctorale ou post-doctorale, ou le financement de CDD. Pour l’année 2022, cinq projets ont été retenus, embrassant un large éventail thématique et chronologique (du Paléolithique moyen au XXème siècle !)

En parallèle, et en collaboration avec la Région, sera développé un portail régional de l’Archéologie, notamment accessible via une cartographie partagée du patrimoine archéologique régional et des acteurs potentiellement concernés, permettant de dégager des priorités ayant du sens à la fois pour la recherche et pour la diffusion des connaissances et son appropriation par le grand public.
 
" Des réflexion autour de la formation en archéologie seront également menées « La mise en place d’une université d’été fédérant les acteurs des projets sélectionnés et valorisant leurs résultats constituera un moment structurant du défi. Elle alimentera une réflexion constructive sur une nouvelle formation universitaire en lien avec le patrimoine et les sciences du passé " explique Benjamin Marquebielle, ingénieur projet.

A n’en pas douter, les sciences du passé ont un bel avenir !