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Des microplastiques dans les Pyrénées

Publié le 9 mai 2019 Mis à jour le 10 mai 2019

Une équipe internationale parmi laquelle figurent des chercheurs du laboratoire Géode (CNRS/UT2J) a mis en évidence l’existence de microplastiques apportés par les neiges et les pluies dans le massif pyrénéen.

Problème mondial de plus en plus important, le plastique et son traitement en terme de déchets est l’un des principaux défis environnementaux contemporains.

Si la communauté scientifique dispose d’une bonne connaissance sur la façon dont les microplastiques ont atteint les océans par le transport fluvial à l’échelle mondiale, on manque, pour les surfaces continentales, d’informations sur le dépôt et le transport atmosphérique de ces microplastiques.

Grâce à une équipe internationale composée de chercheur·es des laboratoire Écologie fonctionnelle et environnement (EcoLab – OMP, CNRS/UT3-Paul Sabatier/Toulouse INP) et Géographie de l’environnement (Géode, CNRS/Univ. Toulouse - Jean Jaurès), il a été mis en évidence des plastiques dans les pluies et neiges tombant dans les Pyrénées.

Cette étude a consisté à analyser des échantillons récoltés pendant 5 mois dans les Pyrénées (Ariège) et les analyser pour leur contenu en microplastiques.

L’article scientifique publié dans Nature Geoscience (en anglais) révèle que ces pluies et les neiges contiennent un nombre non négligeable de microplastiques, invisibles à l’œil nu et de moins de 5mm en taille dans cette région relativement isolée des Pyrénées.

Les scientifiques ont décompté un dépôt de plus 365 particules de microplastiques par mètre carré et par jour, un chiffre comparable à celui mesuré dans de grandes métropoles comme Paris.

Une analyse des rétrotrajectoires des masses d’air montre un transport des microplastiques sur plus de 95km. Cette étude suggère le rôle insoupçonné jusque-là du transport atmosphérique dans le cycle global des microplastiques et l’impact sur des zones éloignées des sources de pollution.

(Source Institut écologie et environnement du CNRS)

Plus d’infos sur le le site de l’Institut écologie et environnement.