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Les laboratoires toulousains mobilisés contre l’épidémie de Covid-19

Publié le 23 avril 2020 Mis à jour le 17 mai 2020

En parallèle des collectes et fabrications de matériel, plusieurs études sont aussi lancées par des chercheur·e·s UT2J pour mieux comprendre l’épidémie et ses conséquences. Vous êtes invités à y participer !

Après la collecte et le don de matériels et d’équipements de protection, plusieurs laboratoires du CNRS, de l’INSA, de Toulouse INP, de l’université Toulouse III - Paul Sabatier, de l’Inserm et de l’INRAe, se lancent dans la production de solution hydro-alcoolique pour répondre aux besoins urgents des professionnels de soin face à l’épidémie de Covid-19.
Avec cette nouvelle initiative, les laboratoires toulousains devraient être en mesure de fournir 200 litres / jour de solution hydro-alcoolique. En parallèle, d’autres initiatives sont en cours comme la fabrication de masques visières par impression 3D ou encore la réalisation de tests de dépistage du coronavirus.


Des études participatives pour mieux comprendre l’épidémie et ses conséquences

Les chercheurs en Sciences Humaines et Sociales de l’UT2J participent également à l’effort collectif en lançant différentes enquêtes afin de saisir la crise que nous traversons et analyser ses répercussions dans la vie de chacun.

-    Le vécu de la pandémie du COVID 19

Portée par Florence Sordes, maitre de conférences en psychologie de la santé, et plusieurs autres membres du laboratoire CERPPS, l’étude concerne les répercussions émotionnelles, sociales, comportementales du Covid-19 sur les individus dans le temps. Elle cherche à évaluer l’impact psychologique de la pandémie, du confinement et de ses conséquences sur la population française, ainsi qu’à comprendre les perceptions et réactions des individus face à cette crise sanitaire.
L’objectif des chercheurs est d’obtenir ainsi une meilleure connaissance de ce que vit la population française, et de pouvoir proposer par la suite des prises en charge adaptées dans la gestion de cette crise sanitaire.
Pour participer à l’enquête, il suffit d’être majeur et de résider actuellement en France. Construite en 3 volets (dès maintenant ; puis, à la fin du confinement ; enfin, 3 mois après la fin de celui-ci) l’enquête est accessible en ligne à cette adresse : enquetes.univ-tlse2.fr/index.php/875689
En savoir plus.

-    Relations sociales et solidarités en période de confinement

Depuis plusieurs décennies, les chercheurs en sciences sociales étudient les relations entre les personnes, lors de discussion en face-à-face ou sur les réseaux sociaux, en famille, entre amis ou au travail. Ressource essentielle de la vie quotidienne, ces relations sont le ciment des solidarités et de l’entraide. La situation actuelle de confinement empêche beaucoup de ces échanges en face à face, mais semble en revanche, favoriser le développement d’échanges à distance, notamment par internet.
Développée par un groupe de chercheurs en sciences sociales, spécialistes des interactions sociales, dont 7 sociologues du laboratoire LISST, cette enquête cherche à étudier et à comprendre la diversité et l'évolution des situations dans la société française dans cette période de confinement. Elle comporte des questions sur les liens sociaux mais également sur la vie quotidienne durant le confinement et sur les caractéristiques sociales des personnes qui répondent.
S’adressant aux personnes actuellement confinées dans une commune de la France (métropole ou DOM) et âgées de 18 ans ou plus, l’enquête est accessible à cette adresse : enqueteconfinement.wixsite.com/site
A noter : les résultats de l’enquête seront publiés au fur et à mesure sur une partie dédiée du site.

-    Usage des masques Covid-19

Pour faire face à la propagation de l’épidémie Covid-19 en France, les masques de protection figurent au premier rang des mesures de précaution à respecter, mais ils suscitent bon nombre de questionnements : est-il vraiment utile de porter un masque ? Pour qui ? Dans quelles circonstances ? Quel type de masque ?  Comment se les procurer ?...
En ce sens, une enquête sur l’usage des masques vient d’être lancée par un collectif de sociologues des Universités de Toulouse, Nice et de l’École des Mines de Paris, dont Franck Cochoy, professeur au laboratoire LISST. Elle a reçu le soutien de l’Agence Nationale de la Recherche et de l’Institut Universitaire de France.
La première phase de l’enquête consiste à recueillir des témoignages afin d’alimenter la réflexion collective sur les moyens de combattre l’épidémie.
Accessible en ligne à cette adresse : maskovid.limequery.org/649412, l’enquête encourage les participants à s’exprimer de manière totalement libre, en faisant part de leur avis, anecdotes et récits d’usage à propos de ces masques.

Ecoutez un interview du porteur de projet sur le sujet.


-    Confinement et expérience du vivant en période de crise sanitaire

La crise sanitaire que nous traversons en lien avec l’épidémie de Covid-19 ouvre des perspectives nouvelles concernant notre rapport au monde et à notre environnement. Dans ce contexte, sous la coordination de Ruppert Vimal, chargé de recherche CNRS, le laboratoire GEODE en partenariat avec l’association Dissonances propose une enquête ayant pour but d’évaluer l’impact du confinement sur les relations que nous entretenons quotidiennement avec le reste du vivant, qu’il s’agisse d’animaux de compagnie, d’oiseaux, ou de toutes autres espèces.
Les personnes âgées de plus de 18 ans, logeant actuellement en France métropolitaine, sont invitées à remplir le questionnaire anonyme à l’adresse suivante : enquetes.univ-tlse2.fr/index.php/754144?lang=fr
Les résultats de l’étude seront publiés sur le site du laboratoire.


- Vécu des familles ayant au moins un enfant de moins de 6 durant le confinement

Spécialistes du développement des jeunes enfants, le GIS « Bébé, petite Enfance en COntextes », en partenariat avec le Laboratoire des Idées, le Labex SMS, l’Hôpital des enfants-CHU Toulouse, l’Association Occitadys et le Conseil Départemental de la Haute-Garonne, lance également une grande enquête en ligne, accessible jusqu'au 11 mai 2020.
Conscients des difficultés et souffrances engendrées par la pandémie de Covid-19 pour de nombreuses familles, le collectif a choisi d’étudier ce que les mères et les pères de jeunes enfants de 0 à 6 ans - voire les jeunes enfants eux-mêmes s’ils le souhaitent et le peuvent - vivent, pour eux-mêmes et leurs enfants, durant cette période de confinement inédite. Il s’agit ainsi de documenter les impacts favorables ou moins favorables de cette crise sanitaire.​
​Cette enquête s'adresse aux mères et aux pères de plus de 18 ans ayant au moins un jeune enfant de 0 à 6 ans actuellement confinés dans une commune de la France (métropole ou DOM) : pinel-jacquemin.wixsite.com/covjenfant
Les enfants qui le souhaitent et le peuvent sont également invités à participer.

- L'enseignement des langues vivantes pendant le confinement

(à destination des enseignants en langues vivantes)
Sous la direction de Rebecca Dahm, maître de conférences en didactique des langues, une équipe de chercheurs du laboratoire CLLE développe une enquête pour évaluer la manière dont la pandémie du Covid-19, le confinement et la mise en place de la continuité pédagogique pour l’enseignement des langues vivantes ont des effets sur la pratique professionnelle et le sentiment d’efficacité personnelle, des enseignants de langue étrangère ou régionale. Qu'ils enseignent dans le premier degré, second degré, dans l’enseignement supérieur ou en Inspé.
Afin de tirer les conséquences de la crise sanitaire actuelle sur la continuité pédagogique en ayant une meilleure compréhension des adaptations effectuées, le questionnaire est composé de quatre parties (perception personnelle de la crise et pratique professionnelle ; sentiment d’efficacité personnelle ; perception de l’utilité des outils numériques ; informations biographiques).
Les enseignants doivent compléter en ligne ce questionnaire avant le 10 mai 2020 : lemirail.eu.qualtrics.com/jfe/form/SV_0jo1FbXNRb6NwtD


Afin que les enquêtes soient les plus représentatives possibles et ainsi les résultats plus parlants, les différents laboratoires ont besoin d’un maximum de participation et remercient dès à présent ceux qui donneront de leur temps pour faire avancer leurs recherches.