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Morgane Aubineau, prix de thèse 2018 de la MSHS-T

Publié le 19 mars 2019 Mis à jour le 2 avril 2019

Docteure à Clesco, elle travaille sur l’inclusion scolaire des élèves autistes au Québec et en France.

Récompensée le 13 mars dernier par la Maison des sciences de l’Homme et de la société de Toulouse, Morgane Aubineau a soutenu sa thèse de doctorat "Vécu de l’inclusion scolaire au secondaire des élèves ayant un trouble du spectre de l’autisme : regards croisés des adolescents et de leurs parents, en France et au Québec." en psychopathologie en novembre 2017.

Cette thèse a été menée sous la direction de Teresa Blicharska et de Jean-Claude Kalubi-Lukusa, à l’École doctorale Comportement, langage, éducation, socialisation, cognition, commune à l’Université Toulouse - Jean Jaurès et de l’Université Paul Sabatier - Toulouse III.

Le jury a souligné l’excellence de ce travail, son caractère éminemment pluri et interdisciplinaire ainsi que ses qualités méthodologiques et réflexives.

En 2015, Morgane Aubineau avait participé à la finale régionale du concours Ma thèse en 180 secondes.

3 questions à Morgane Aubineau

Pourquoi candidater à ce prix ?

J’ai décidé de candidater à ce prix pour deux raisons principales : premièrement car cela constitue une opportunité de faire (re-)connaître mon travail et de recevoir 1500 euros qui me serviront pour partir étudier et développer de nouvelles compétences cet été et d’autre part, car je souhaite maximiser les opportunités de diffusion de mon travail. Bien que la problématique abordée – l’inclusion scolaire des jeunes présentant une condition du spectre autistique (CSA) – soit particulièrement d’actualité, il existe aujourd’hui bien trop peu d’informations et de ressources pour que les jeunes et leurs familles puissent faire l’expérience d’une inclusion scolaire et sociale épanouie, facilitée et qui prend en compte leurs particularités, notamment leurs forces.
Concernant l’inclusion des jeunes avec autisme, nombreux sont les acteurs impliqués : les jeunes eux-mêmes, experts de leur inclusion, leurs familles, les professionnels de la santé et de l’éducation, les structures et professionnels d’accompagnement, les associations, etc. C’est pourquoi, l’organisation d’événements, comme le prix de thèse, favorisant la rencontre et le partage d’expériences et de stratégies entre ces différents « experts » est à encourager et à faciliter.

Votre réaction lorsque vous avez été primée ?

Lorsque j’ai reçu le mail m’annonçant que j’étais lauréate du prix de thèse, j’ai éprouvé une grande joie. Rapidement, j’ai informé ma famille, les deux personnes qui ont codirigé la thèse ainsi que l’ensemble des familles qui ont collaboré dans cette recherche. En effet, les familles ont toujours été informées des différents événements, articles ou récompenses liés à la thèse : cela me semble être le minimum étant donné qu’elles sont la raison de ce travail.
Ce prix représente une reconnaissance pour les trois années de travail que j’ai menées durant la thèse. C’est également une reconnaissance majeure de l’importance de mener des travaux interdisciplinaires et de prendre en compte et d’aller rechercher le point de vue et les expertises des personnes directement concernées par la problématique étudiée (ici jeunes avec CSA et leurs familles).

Quels sont vos projets ?

Cette année, j’enseigne en tant qu’ATER (mi-temps) à l’université, section neurosciences, jusqu’en septembre 2019. La suite est encore à préciser en termes de calendrier mais je partirai ensuite faire un postdoc au Canada, pour travailler sur l’étude de l’intelligence humaine, via différents outils, dont l’imagerie cérébrale. En parallèle, je continuerai d’être impliquée dans la recherche sur l’autisme, ayant plusieurs collaborations en cours, l’élaboration d’un guide de recommandations issu des résultats de la thèse, la rédaction d’articles ainsi que la supervision d’un travail de master portant sur l’analyse des données des parents, non présentées dans la thèse.
Les 1500 euros associés avec le prix, outre la reconnaissance, vont me permettre d’effectuer plusieurs universités d’été et stages, en Europe et en Amérique du Nord. Notamment, la première qui aura lieu début juillet aux Pays-Bas portera sur les interfaces homme-machines, des méthodes aux applications.
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Revoir sa prestation à MT180.

À propos de la MSHS-T

La Maison des Sciences de l’Homme et de la Société de Toulouse a vu le jour en 1999.
USR 3414, Unité de Service et de Recherche depuis 2011.
Elle est rattachée à l’Institut des Sciences Humaines et Sociales (InSHS) du CNRS et associe le CNRS à l’Université fédérale de Toulouse-Midi-Pyrénées (pour le compte des trois universités toulousaines et à l’Institut d’Études Politiques).

Hébergée sur le campus de l’Université Toulouse Jean Jaurès, elle dispose de locaux (1000m2 de bureaux et locaux dédiés aux plateformes technologiques) dans un bâtiment neuf dédié à la recherche.