Plan national « Science Ouverte » : l’UT2J déjà engagée !

Publié le 21 juin 2019 Mis à jour le 25 juin 2019

Mme Vidal avait annoncé le 4 juillet 2018 le plan national « Science Ouverte » pour guider les établissements et les chercheurs dans la mise en oeuvre de « l’Open Access ». Le 16 avril dernier, la ministre annonçait dans une lettre l’installation du comité de pilotage de la science ouverte. A l’UT2J, où en sommes-nous de ce plan national ?

Science Ouverte, Open access, archives ouvertes, HAL… De quoi parle-t-on ? Nous avons posé la question à Françoise Gouzi, chargée de mission Open Access au Pôle Information Scientifique et Technique (IST) de la Direction en Appui à la Recherche (DAR). 
 

« Open Access » / « Science Ouverte » : Qu’est-ce que c’est ? 

L’idée générale de l’open access (ou libre accès) est assez simple : c’est la possibilité pour les chercheurs de diffuser leur production scientifique, par voie numérique de façon ouverte et gratuite. Par « ouverte », il faut comprendre sans barrière technique pour le lecteur (pas de création de compte) ;  et par « gratuite », il faut comprendre sans paiement ni pour le chercheur ni pour le lecteur. L’ « Open Access » ne se réduit donc pas à l’outil HAL ! 
 
Pour mettre en œuvre l’« open access », le chercheur peut suivre deux voies complémentaires : la voie "verte", en déposant ses travaux dans des archives ouvertes, type HAL en France, et la voie "dorée", en publiant dans des revues et des ouvrages en libre accès. Publier dans une revue en ligne n’est cependant pas synonyme d’Open Access… 
 
En France, on utilise désormais plus volontiers le terme « Science Ouverte » pour mettre l’accent sur la nature des contenus diffusés plutôt que sur la question de l’accès à ces contenus numériques. C’est donc un bon moyen de faire de la question du devenir des travaux des chercheurs un débat d’éthique scientifique ! 
 

L’UT2J, un établissement engagé dans la « Science Ouverte »

Si le mouvement de l’« Open Access » est né il y a 20 ans, notre université s’est saisie de la question en 2008 d’une façon plutôt originale. Dans la plupart des universités, ce sont les Services Communs de Documentation qui se chargent de l’accompagnement des chercheurs sur les plateformes « Science Ouverte ». A l’UT2J, Marie-Christine Jaillet, Vice-Présidente de la Recherche à l’époque, avait choisi d’établir cette mission au sein de DAR, en créant en 2011 le poste de « chargée de mission archives ouvertes ». A l’UT2J, la « Science Ouverte » est considérée comme un enjeu pour la Recherche.
 
Aussi, la politique de notre établissement consiste en l’accompagnement des chercheurs vers les deux voies de mise en œuvre : le dépôt en archives ouvertes et les revues numériques en libre accès. Puisque le CNRS a développé et gère l’archive ouverte « HAL » (Hyper Articles en Ligne) qui fait désormais référence, l’UT2J a choisi d’orienter ses chercheurs vers cet outil national : des formations régulières sont proposées aux chercheurs et aux doctorants, et les « cafés-dépôt » du mardi sont l’occasion d’un accompagnement plus individuel. 
 
En parallèle de ce volet pédagogique, l’UT2J a engagé d’autres actions de « Science Ouverte » : en 2014, les Presses Universitaires du Midi (PUM) se sont positionnées dans la voie "dorée" de l’Open Access en publiant la majorité de leurs revues sur la plateforme « OpenEdition Journals». La même année, la DAR a édité un protocole d’accord qu’elle a signé avec plusieurs unités de recherche : ce protocole fixe notamment un objectif de dépôt significatif sur Hal, 70% des dépôts avec texte intégral (références avec PDF téléchargeables). 
 
L’UT2J est donc engagée depuis plusieurs années dans le plan national « Science Ouverte ». Une charte établissement sera proposée à l'adoption en 2019 pour consolider cet engagement et souligner la convergence du projet d’établissement initié il y a quelques années avec le récent plan national. 
 

La pratique de la « Science Ouverte » à l’UT2J

Pour assurer un relai entre les chercheurs et la Commission Recherche en charge de cette politique « Science Ouverte », le groupe « Open Access », constitué de chercheurs volontaires et de personnels des bibliothèques et de la documentation, mène un travail d’écoute et d’observation des pratiques des chercheurs. L’objectif est de prendre en compte ces pratiques pour proposer des actions qui répondent à leurs besoins. Ce groupe de travail permet à la Commission Recherche d’entendre également les doutes et les interrogations des chercheurs pour trouver des solutions adaptées : le logiciel SpirHAL qui connecte les fiches annuaires K-SUP au cv HAL des chercheurs en est le meilleur exemple !
 
Pour les chercheurs de l’établissement, le choix institutionnel de l’auto-archivage de leur production scientifique ne remet pas en question les autres  pratiques de diffusion et de mise à disposition des résultats de la recherche : elles se diversifient. 
Avant la « Science Ouverte », les chercheurs avaient deux modes de restitution de leurs travaux : directes, par les communications orales dans les manifestations scientifiques ou par la médiation en s'adressant au grand public, et indirecte, par la publication dans des revues et ouvrages d’éditeurs scientifiques spécialisés, ou par la publication dans la presse, revues ou ouvrages de vulgarisation pour le grand public. La « Science Ouverte » propose aux chercheurs une troisième option, celle de ne plus choisir le public auxquels ils s’adressent. Les archives ouvertes comme HAL et les revues en « open access » sont en effet consultables par tous (chercheurs, étudiants, spécialistes, citoyens, journalistes, simple curieux…).
 
En « Science Ouverte », c’est la science qui prévaut ! 

Pour en savoir plus sur la Science Ouverte, consultez le carnet Toul’AO 
Pour plus d’information sur HAL, rendez-vous sur le portail HAL UT2J