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Quand la recherche s’associe à l’artistique

Publié le 3 novembre 2014 Mis à jour le 4 novembre 2014

Le colloque consacré aux Amériques Noires du mois dernier a choisi la danse comme autre moyen d’expression

Alors que les journées du 15, 16 et 17 octobre dernier étaient l’occasion d’aborder scientifiquement, grâce à des études géographiques et culturelles diverses, la richesse identitaire née de l’esclavage, de l’africanité et du métissage, ainsi que les représentations qui en sont issues (histoire, fiction, récits, iconographie, etc.), les laboratoires CAS et IRIEC, organisateurs de ce colloque international, ont choisi d’intégrer à leur programme un intermède artistique.

Reprenant des thématiques du colloque, la compagnie James Carlès a proposé un spectacle engagé, avec une approche chorégraphique basée sur une nouvelle conception du temps et de l'espace. Empruntant au vaste territoire des "danses noires", elle veut démystifier le regard que l'occident porte sur l'Afrique.
Leur prestation était fortement inspirée par le New Dance groupe, un groupe de danseurs et de chorégraphes Aux Etats-Unis, entre les années 30 et 50, qui a fait de la danse une arme politique de résistance : contre la ségrégation, les discriminations de genre, les inégalités socio-économiques.

"Au départ, ma démarche était artistique et identitaire, elle touchait à des questions techniques, théoriques et culturelles…Cette histoire de la "danse noire" est profondément liée au contexte politique dans lequel elle s’inscrit… J’ai un engagement militant par ailleurs. La question de l’émancipation des Noirs en Amérique se pose dans la danse afro-américaine, elle s’est posée dans la danse afro-européenne à l’époque des combats autour de la négritude, du panafricanisme, de la syndicalisation des Noirs et de la décolonisation"
James Carlès, chorégraphe, chercheur et conférencier

Par ailleurs, James Carlès est le créateur du Festival “Danses et continents noirs”, dont l’UT2J est partenaire, du 25 octobre au 14 novembre 2014.