L’histoire à venir : la mobilisation de la communauté universitaire de l’UT2J

Publié le 13 mai 2025 Mis à jour le 14 mai 2025

La 8e édition du festival “L’histoire à venir” débutera le 15 mai jusqu’au 18 mai 2025 et sera placée sous le signe de l’écoute. De nombreuses personnes de l’Université Toulouse - Jean Jaurès sont impliquées. Gros plan sur leur engagement.

L’UT2J au sein du comité d’organisation

Claire Judde de Larivière, professeure d'histoire du Moyen Âge à l'université Toulouse - Jean Jaurès, est membre du comité d’organisation du festival. Elle en est même à l’origine ! Claire nous parle de son engagement et, plus largement, du festival, en répondant à trois questions.

Quel est votre rôle et quelle est votre implication au sein du festival L'histoire à venir ?

Depuis la création du festival en 2017 à laquelle j'ai participé, je suis l'une des membres de l'équipe de direction qui coordonne l'organisation générale, les aspects techniques et logistiques du festival. A ce titre, j'essaie de valoriser la place de l'université dans une initiative culturelle comme celle-ci. J'anime et je participe également au Comité éditorial et scientifique, qui rassemble notamment plusieurs collègues de l'UT2J, avec qui nous élaborons collectivement la programmation de chaque édition. C'est un travail passionnant qui nous rassemble dans un débat scientifique et intellectuel constant, sur le sens que nous cherchons à donner aux éditions successives.


Quels seront les temps forts de l'édition 2025 ?

Parmi les plus de 85 événements de cette année, c'est évidemment difficile de choisir! Les soirées qui se tiennent au théâtre Garonne sont toujours des temps forts du festival : vendredi 16 mai, par exemple, où on passera de l'histoire des paysages sonores (nous écouterons les bruits de la Rome antique et de Tolède au Moyen Âge) au chant des baleines. Il y aura aussi, le jeudi 15 mai à 18h à l'UT2J le beau spectacle de Fanny de Chaillé sur la leçon inaugurale de Michel Foucault. De nombreuses rencontres porteront sur l'histoire de la musique, mais aussi les enjeux sociaux des pratiques musicales. D'autres nous amèneront à réfléchir aux langues des signes et à ce qu'est la parole sans la voix. De nombreux collègues de l'UT2J viendront aussi partager leurs recherches, en archéologie sonore, sur la question des langues médiévales ou encore sur les sons de la nature. Pour trouver sa voie dans ces thèmes si différents, nous proposons des parcours : Ecologie et futur, Musique, Archéologie...


En quelques mots, pourquoi faut-il venir au festival cette année ?

L'histoire à venir offre un espace convivial pour aller faire de l'histoire et des sciences sociales autrement, rencontrer des chercheurs et des chercheuses venus partager leurs recherches et leurs questionnements. Pour les étudiant.e.s, c'est une façon de découvrir une autre facette des savoirs universitaires, et d'explorer une modalité nouvelle de partager ses idées et d'apprendre. Pour le public également, c'est une façon moins intimidante et très plaisante de venir découvrir ce que le monde de la recherche produit aujourd'hui. La connaissance est un bien public, qui doit être partagé et discuté par toutes et tous!

Les enseignant.e.s de l’UT2J invité.e.s du festival

De nombreux enseignant.e.s de l’UT2J participent au festival en tant qu’invité.e.s. Parmi eux, Mélissa Nayral, Anthropologue / PhD, chargée de cours au département d'Anthropologie de l’UT2J et chercheur membre associée du LISST-CAS, a répondu à nos questions.


Quelle est votre implication au sein du festival L'histoire à venir ?

Je participe, en tant qu'invitée, à une table-ronde intitulée "Le cri derrière le bruit. Ecouter la revendication Kanak" aux côté d'Elise Washetine (journaliste), Tristan Xalite (membre du collectif Solidarité Kanaky-Nouvelle-Calédonie à Toulouse et militant indépendantiste) et Benoît Trépied (anthropologue, spécialiste de l’histoire coloniale et postcoloniale et de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie.).


Vous participez à une table ronde "Le cri derrière le bruit", pourquoi était-ce important pour vous d'y participer ?

Le sujet dont il est question touche à une actualité brulante à divers égards et il est primordial de pouvoir contribuer à y apporter des éclairages et de la nuance, a fortiori dans un dialogue à 4 voix. La démarche générale du festival qui permet "d'outiller' l'esprit critique de ses publics via une plongée dans la pensée et la méthodologie des sciences sociales est une démarche que je soutiens largement et qui fait écho avec ce que j'appréhende, à titre personnel, comme la dimension 'utilitaire' des sciences sociales.


En quelques mots, pourquoi faut-il venir au festival cette année ?

Parce que le programme est d'une incroyable richesse, tant en termes de thématiques abordées, que de lieux, d'horaires ou d'intervenant.e.s que quiconque peut, à un moment au moins, y trouver un intérêt.
Parce que la thématique de cette année "A l'écoute", est une invitation fine à un changement de point de vue ou de focale qui inclut de facto une dimension sensible et relationnelle, et qu'on a tous à gagner à 'écouter autrement' : parfois davantage, parfois mieux et parfois... pas !

Les étudiant.e.s de l’UT2J bénévoles du festival

Les étudiant.e.s de l’Université Toulouse - Jean Jaurès sont plusieurs à s’engager comme bénévoles pour cette nouvelle édition du festival L’histoire à venir. Accueil du public, médiation, logistique… leur implication concrète fait vivre l’événement au quotidien. À travers leurs témoignages, ils et elles reviennent sur les raisons de leur engagement et sur ce que cette expérience leur apporte.


Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir bénévole pour L’Histoire à venir ?

Marie-Zoé Simondan (Master 1 Recherche, Histoire et Civilisations Modernes et Contemporaines) : “ Je suis masterante en histoire. Ma directrice de mémoire m'avait déjà parlé du festival en début d'année, et quand la communication a été faite pour chercher des bénévoles, je me suis portée volontaire car je trouve que la diffusion de l'histoire au grand public, sans passer par de la vulgarisation, devrait être encouragée et même valorisée. Je voulais donc participer à cette expérience pour voir comment cette mission peut se réaliser. ”

Quentin Viguier (Licence 1 Géographie, Aménagement et Environnement ) : “ Lorsque j’étais en CPGE Littéraire à Saint-Sernin, mon professeur d’Histoire m’a parlé du festival L'histoire à venir. Je suis allé à la réunion d’informations au Théâtre Garonne et j’ai décidé de devenir bénévole. Après une très bonne expérience au sein du festival, j’ai décidé d’être de nouveau bénévole pour les éditions 2024 et 2025. Les conférences sont stimulantes et on rencontre de belles personnes au sein de l’équipe bénévole tout comme au sein du public. ”

Charlie Gonzalez (Master 2 Mondes Médiévaux) : " Ma principale motivation a été de me rendre utile aux événements culturels de la ville de Toulouse, et mon choix du Festival L'histoire à venir a été motivé par la pertinence de la programmation, l’engagement culturel et politique. Je suis en deuxième année en master de recherche, je me suis dit que c'est maintenant ou jamais si je veux prendre le temps et m’investir. "


Quel est votre rôle pendant le festival et qu’est-ce que cela vous apporte sur le plan personnel ou universitaire ?

Mathilde Robert (Master 2 Histoire de l'Art moderne et contemporain) : “ Mon rôle pendant le festival est d'accueillir et guider le public ainsi que de veiller au bon déroulement logistique des rencontres. Cela m'aide pour mon projet professionnel qui est de devenir médiatrice culturelle. “

Quentin Viguier (Licence 1 Géographie, Aménagement et Environnement ) : “ Étant passionné d’histoire et de géographie, ce festival est une aubaine pour moi et, je l’imagine, pour les étudiants toulousains en sciences humaines et sociales. Le festival me permet d’acquérir de nouvelles connaissances par le biais de spécialistes, de toujours rester au courant de l’actualité de la Recherche historique et de pouvoir consulter les derniers ouvrages.

Concrètement, le bénévole au festival L'histoire à venir a un rôle de guidage et d’installation des auditeurs afin qu’ils puissent vivre la meilleure expérience. Cette mission permet d’apprendre à gérer des imprévus (par exemple lorsque la jauge maximale d’auditeurs est dépassée) et à communiquer avec les auditeurs. En bref, il s’agit d’une expérience parfaite pour valoriser son CV, mettre l’accent sur les soft-skills ou encore montrer notre intérêt pour la culture en participant à un festival où la contribution financière est libre pour tous. ”


Y a-t-il un moment ou une rencontre que vous attendez particulièrement durant ce festival ?

Mathilde Robert (Master 2 Histoire de l'Art moderne et contemporain) : “ La rencontre que j’attends particulièrement cette année est celle avec Johann Chapoutot autour de son nouveau livre Les Irresponsables, qui va avoir lieu le dimanche 18 mai à 12h à la librairie Ombres Blanches. ”

Charlie Gonzalez (Master 2 Mondes Médiévaux) : “ Il m’est difficile de choisir une rencontre ou autre précise, car toute la programmation est très intéressante, mais si je devais en choisir une, ce serait « Devinez, devinez, devinez qui je suis », le samedi 17 mai 2025 à 21h, car il y a Monsieur Patrick Boucheron, un historien médiéviste que j’admire beaucoup. Ce serait l’opportunité de le rencontrer, l’écouter, aux côtés d’autres chercheurs de toute période historique. Je pense que ce sera un des événements où je vais me rendre en priorité. ”