Adaptation climatique : le campus Mirail au cœur d'un projet comparatif France - États-Unis

Publié le 23 mai 2022 Mis à jour le 23 mai 2022

13 étudiants du Warren Wilson College (Caroline du Nord - États-Unis) ont pu visiter le campus Mirail de l'université. Objectif : découvrir les réalisations en matière d'adaptation au changement climatique des bâtiments et espaces verts. Explications avec Gabriela Pfeifle, chargée de mission Développement durable de l'université.

Visite américains adaptation climatique
⁃ Comment est né ce projet ? Et en quoi consiste-t-il ?

Tout a commencé par une rencontre avec deux homologues américaines, lors d'un symposium transatlantique entre la France et les États-Unis  en mars 2021. Ce congrés, co-organisé par l’Ambassade de France aux États-Unis et le Global Science Council, avait pour sujet les grands enjeux globaux pour les prochaines décennies, notamment en matière d'enseignement supérieur et de recherche. J’y ai été invitée pour participer à une table ronde mixte.
Ayant assisté à cet échange, deux collègues, enseignantes au Warren Wilson College, m'ont contacté.  Elles avaient, en effet, le projet de création d'un nouveau cours associant les sciences sciences naturelles, physiques et sciences politiques et sociales en matière d'adaptation au changement climatique. Elles souhaitaient également y apporter une vision comparative entre les États-Unis et l'Europe, et ont donc pensé, pour le modèle français, à l'Université Toulouse - Jean Jaurès. Séduite par l'idée, je leur ai proposé une visite sur le campus principal, à Toulouse : le campus Mirail.
 
- Pourquoi une comparaison entre les États-Unis et l’Europe ? Sommes-nous si différents ?
 
En termes de système d'enseignement : nous sommes à des millions d’années-lumière ! En termes de réglementation environnementale, également. Les lois pro-environnementales et les obligations réglementaires que nous connaissons en France n’existent pas sous la même forme aux États-Unis. Chacun, de son côté, tente d'apporter des réponses... pourtant, nous sommes tous concernés, ensemble.
Leur université, le Warren Wilson College, compte 700 étudiants et se situe à Ashville en Caroline du Nord, une ville de 9 000 habitants. Ici, à l'UT2J, près de 30 000 étudiants fréquentent le campus Mirail et l'agglomération toulousaine compte plus de 780 000 habitants. Nous sommes également très différents sur ces points.
 
⁃ Comment avez-vous conçu la visite ? Quel en était l'objectif ?
 
Je me suis naturellement tournée vers mes collègues, professionnels du domaine et référents opérationnels en matière de patrimoine immobilier et de gestion des campus de l'université. Nous avons ensemble pointé tout ce qui nous semblait illustrer au mieux les réalisations permises par la réglementation française, et même au-delà de ces exigences, en matière d'adaptation au changement climatique sur le campus Mirail : bâtiments et espaces verts extérieurs.

Pour les deux parties, l'objectif était d'apporter à ces étudiants l'illustration de pratiques différentes de celles opérées dans leur pays d'origine en matière d'adaptation environnementale. Cette visite avait également pour but d'échanger sur les bonnes pratiques et de débuter une réflexion commune autour du sujet. Nous avons, aussi, été ravis de montrer et de mettre en avant nos projets à court et moyen terme.
 
⁃ Y aura-t-il une suite ?
 

Nous aurons un retour de leurs impressions. Ils présenteront le bilan de leur expérience et ce qu’ils en ont retenu à la rentrée prochaine. J’espère pouvoir y assister. Et comme je l'ai dit ultièrement, cela a également permis de créer un lien, avec de nombreuses idées et de projets à venir...
 
 - Vous nous parlez de "projets à venir", de "projets à court et moyen terme", pouvez-vous nous en dire plus ?

Il y a le projet ARBRES, c'est un très "gros" projet, constitué de "petites" actions, avec de nombreux co-financeurs et partenaires comme des associations, écoles, collèges et lycées. L'idée est "d'ensauvager" le campus Mirail en densifiant la végétation de ses espaces verts. Beaucoup d'actions sont prévues, comme la création d'une haie champêtre ou encore la réalisation d'une micro-forêt. L'idée est de restaurer des espaces naturels de biodiversité, en associant étudiant.e.s, personnels et habitant.e.s du quartier. 
Mais beaucoup d'actions ont déjà été mises en place. Je pense, par exemple, à la replantation autour de la rivière et à l'entrée de l'université, à l’installation de nichoirs dans le parc, ou encore à la modification des règles de tonte.


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