CN00803T - Cinéma et formalisme

Semestre Semestre 2
Volume horaire total 25

Contenu

Le cinéma et l'art des machines

Le dualisme entre mécanisation du vivant et révélation ontologique du visible détermine l’une des parts actives de la pensée du cinéma, cultivée par la conversion de la caméra en une machine auto-réflexive (Le Caméraman, L’Homme à la Caméra). Machine pensée ou machine pensante, le dispositif filmique articule parfois l’expression de sa modernité technique à l’instrumentalisation des puissances mécaniques d’autres machines introduites dans le monde fictionnel.
La représentation des machines comme objets de fascination a su alimenter les thèmes de la technophobie et de la technophilie, mais notre intérêt se portera surtout sur la machine présente à l’image comme opérateur formel, vecteur rythmique, outil de conceptualisation du visible par le contrôle de ses puissances.
Nous nous pencherons notamment sur les cas où l’organicité formaliste des images et de leurs combinaisons se confronte aux processus dynamiques en acte de la machine filmée (motricité, engrènement, transfert d’énergie) comme à ses dérèglements (l'explosion, le déraillement, la panne).

Bibliographie

Filmographie
La Roue (Abel Gance, 1923)
La Ligne Générale (Sergueï Eisenstein, 1928)
Metropolis (Fritz Lang, 1927)
La Chute de la Maison Usher (Jean Epstein, 1928)
Les Temps Modernes (Charlie Chaplin, 1936)
La Bête Humaine (Jean Renoir, 1938)
Duel (Steven Spielberg, 1971)
Robocop (Paul Verhoeven, 1987)

Bibliographie
Alain Boillat, Cinéma, machine à mondes, Georg Editeur, 2014.
Raymond Bellour, Le Corps du cinéma. Hypnoses, émotions, animalités, P.O.L, 2009
Jean Epstein, Écrits complets – Volume 5 (1945-1951) – L’Intelligence d’une machine, Le Cinéma du Diable et autres écrits, Les Presses du Réel, 2014.
Ken Slock, Corps et machine. Cinéma et philosophie chez Jean Epstein et Maurice Merleau-Ponty, Editions Mimesis, 2016.