Discipline(s) : Sciences Humaines et Sociales

HA1B501T - Méthodes et notions, Moderne/Sculpture, installations

Semestre Semestre 1
Crédits ECTS 6
Volume horaire total 50

Domaine(s) LMD

SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES

Langue(s) d'enseignement

Français

Responsables

Brigitte AUBRY

Contacts

brigitte.aubry@univ-tlse2.fr

Contenu

Une histoire « élargie » de la sculpture après Rodin :

Inscrivant sa réflexion à la suite de celle proposée par Lessing au XVIIIe siècle, dont le texte fameux à propos du Laocoon interrogeait la distinction entre les arts, et en l’occurrence entre la poésie et la sculpture, dans les années 1970, alors que la peinture est le médium du modernisme, Rosalind Krauss propose d’analyser l’évolution de ce que l’on nomme encore « sculpture », depuis l’œuvre de Rodin jusqu’à la Spiral Jetty de l’Américain Robert Smithson. En ayant aussi en tête l’impossible dialogue des Drama Queens, ces œuvres célèbres – du grand Homme qui marche (1947) de Giacometti au Rabbit (1986) de Jeff Koons –, devenues les personnages théâtraux imaginés par le duo Elmgreen et Dragset pour l’édition 2007 du Skulptur Projekte Münster, le parcours proposer vise à appréhender les multiples formes qu’adopte la production sculpturale au cours du XXe siècle pour penser cette évolution.

Doivent être appréhendés des matériaux et procédés inédits, ainsi que des problématiques et des expériences esthétiques engageant un nouveau rapport avec l’espace et avec le spectateur. En plus des artistes qui, après Rodin, ouvrent de nouvelles voies à l’évolution de la sculpture et de son statut (Brancusi, Picasso, Duchamp…), de nombreux exemples sont convoquées (de Miro, Calder, Gabo, Moore, Barbara Hepworth, Antony Caro, Carl Andre, Donald Judd, Eva Hesse, Richard Serra, à Christo et Jeanne-Claude, Niki de Saint Phalle, parmi d’autres) pour envisager des pratiques et des réflexions apparues en France et aux États-Unis, mais aussi en Angleterre où la sculpture est le médium de la modernité.

Chemin faisant, se voit pavée une histoire marquée par les décentrements et par l’extension d’un « champ » sculptural qui n’a eu de cesse, jusqu’à aujourd’hui, de se trouver « élargi ». Parmi d’autres questionnements, celui-ci nous conduira à interroger le rapport de l’œuvre à son environnement.

Bibliographie

Une histoire « élargie » de la sculpture après Rodin :
COLLINS Judith, La sculpture aujourd’hui, Paris, Phaidon, 2008.
DAGEN Philippe et HAMON Françoise (dir.), Époque contemporaine XIXe – XXIe siècles [1995], Flammarion, « Histoire de l’art », 2011.
GREENBERG Clement, Katia Schneller (éd.), Écrits choisis des années 1940 & Art et Culture [1re éd. française, trad. Ann Hindry, 1988], Paris, Macula, 2017.
KRAUSS Rosalind, Passages. Une histoire de la sculpture de Rodin à Smithson [1977], trad. Claire Brunet, Paris, Macula, « Vues », 1997 (1re éd.), 2015 (4e éd.).
KRAUSS Rosalind, « Sculpture in the Expanded Field », October, Printemps 1979, p. 31-44.
Repris en français dans Rosalind Krauss, Originalités de l’avant-garde et autres mythes modernistes [1979] », La sculpture dans le champ élargi », trad. Jean-Pierre Criqui, Paris, Macula, 1993, p. 111-127.
RIOUT Denys, Qu’est-ce que l’art moderne ?, Paris, Gallimard, « Folio essais », 2000