Discipline(s) : Sciences humaines et sociales

SOS0114T - Ethique et déontologie de l'enquête en sciences sociales

Semestre Semestre 2
Crédits ECTS 3
Volume horaire total 25

Domaine(s) LMD

SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES

Langue(s) d'enseignement

Français

Responsables

Sous la responsabilité de : Nicolas GOLOVTCHENKO
Enseignants : Yann FERGUSON (12,5h) - Nicolas GOLOVTCHENKO (12,5h)

Contacts

nicolas.golovtchenko@univ-tlse2.fr

Contenu

Dès ses origines, la sociologie se trouve confrontée aux enjeux moraux et à la manière dont la discipline dit les affronter. À l’affirmation formulée par Émile DURKHEIM en 1895 : « nous estimerions que nos recherches ne méritent pas une heure de peine si elles ne devaient avoir qu'un intérêt spéculatif. Si nous séparons avec soin les problèmes théoriques des problèmes pratiques, ce n’est pas pour négliger ces derniers : c’est au contraire, pour nous mettre en état de les mieux résoudre », l’histoire retient que Max WEBER invitait à radicalement distinguer le travail du politique de celui du savant en séparant éthique de la responsabilité et éthique de la conviction. Ce à quoi Raymond ARON (1959) apportait un commentaire nuancé : « Max WEBER a été un homme de science, il n’a été ni un homme politique ni un homme d’État, occasionnellement journaliste politique. Mais il a été toute sa vie passionnément soucieux de la chose publique, il n’a cessé d’éprouver une sorte de nostalgie de la politique, comme si la fin ultime de sa pensée aurait dû être la participation à l’action ».
Le cours propose de montrer en quoi les formes contemporaines des différents métiers exercés par les sociologues invitent à repenser cette tension entre ce que d’aucuns appellent sociologie engagée et sociologie axiologiquement neutre ou pour le dire comme Jean-Louis GENARD (2016) : « Pourquoi donc les « bons » sociologues devraient-ils se mettre en retrait de la cité ou ne feraient-ils plus vraiment de la sociologie lorsqu’ils « deviennent » citoyens ? Mais, à l’inverse, au nom de quoi les « bons » sociologues devraient-ils faire de leur engagement une dimension de leur travail de sociologue ? ».

 

Bibliographie

− DEMAILLY, Lise, « La recherche sociologique contractuelle comme expérience du rapport des institutions à la réflexivité », Presses de Sciences Po | « Sociologies pratiques », 2018/1 N° 36 | pages 77 à 85
− GENARD, Jean-Louis, 1992, Sociologie de l’éthique, L’Harmattan
− FELICES-LUNA Maritza, 2016, « Attention au chercheur ! L’éthique sous la menace de la recherche, la science sous l’emprise des comités d’éthique en recherche », Déviance et Société, 2016/1 (Vol. 40), p. 3-23
− TERRENOIRE, Jean-Paul, 1991, « Sociologie de l'éthique professionnelle. contribution à la réflexion théorique », In Sociétés contemporaines, N°7, Septembre 1991. Éthique professionnelle. pp. 7-33