Projet IUF d'Alexandra Dardenay

Publié le 24 mai 2019 Mis à jour le 24 mai 2019

Alexandra Dardenay a été nommée membres junior de l'IUF en 2018, pour le projet « Anthropologie de l’habitat romain »

En quoi consiste le projet ? 

Ce projet porte sur une étude globale et pluridisciplinaire de l’habitat urbain d’époque romaine. Il vise à apporter de nouveaux outils d’analyse, aussi bien du point de vue méthodologique (anthropologie historique) que technologique (3D-GIS). Si le cadre domestique des élites romaines est depuis longtemps largement étudié du point de vue architectural et décoratif, l’habitat de la plèbe a été complètement négligé. On l’envisagera ici sur une large échelle, dans une perspective diachronique, en articulant les données issues d’enquêtes archéologiques, littéraires, anthropologiques. Le présent projet se nourrit de relations étroites avec un réseau de chercheurs en lien avec ces problématiques, afin d’amplifier une dynamique forte et d’écrire ensemble un nouveau chapitre de l’anthropologie de l’habitat romain.
 

Quelques mots de la chercheuse : 

« Mon investissement professionnel repose essentiellement sur un besoin d’engagement collectif. Pendant mes années de doctorat j’ai relativement souffert d’un certain isolement, dû aux spécificités de mon sujet de recherche. Lors de mon recrutement à Toulouse, au sein du laboratoire TRACES, j’ai eu à cœur de renouer avec les projets collectifs et j’ai ainsi monté le programme VESUVIA (sur le site d’Herculanum, Italie), financé par l’ANR de 2013 à 2019. J’apprécie l’esprit de solidarité et la complémentarité des compétences qui permettent à chacun des membres d’une équipe d’avancer ensemble vers un but commun, mais aussi de nourrir leurs travaux sur des pistes de recherche plus personnelles. La question de la transmission me semble également cruciale, en premier lieu envers les étudiants, d’autant qu’il ne s’agit pas d’une relation à sens unique : j’apprends énormément de nos échanges, et leurs questions et réflexions m’amènent souvent à considérer mes travaux sous un angle nouveau. Il me semble enfin fondamental d’entretenir une relation de confiance avec nos concitoyens, en organisant des événements tous publics (comme l’exposition Empire de la Couleur, qui s’est tenue au Musée Saint Raymond en 2015), ou en concevant des supports de diffusion de la connaissance qui ne sacrifient pas à l’exigence scientifique, tout en étant très attractifs (comme le modèle 3D de la Maison de Neptune et Amphitrite à Herculanum). »