Publié le 8 juillet 2025 – Mis à jour le 11 juillet 2025
Le Laboratoire de NeuroPsychoLinguistique (LNPL) : 35 ans de recherche au cœur du langage, de la cognition et de l’humain
À l’occasion de ses 35 ans, le Laboratoire de NeuroPsychoLinguistique (LNPL – UR4156) revient sur une histoire riche et en constante évolution. Né en 1990 sous l’impulsion de Jean-Luc Nespoulous, spécialiste de sciences du langage, le laboratoire s’est imposé au fil des décennies comme un lieu original de recherche interdisciplinaire, centré sur le langage, son apprentissage, ses usages… et ses dysfonctionnements.
Devenu LNPL en 2021, sous la direction de Cyrille Granget, le laboratoire prolonge une trajectoire entamée sous les noms de Jacques Lordat, Octogone puis Octogone-Lordat. Cette évolution, à l’image des regroupements et dynamiques de recherche qui l’ont façonnée, illustre la capacité de l’unité à se renouveler sans jamais perdre de vue son ancrage scientifique fondamental.
Le LNPL se distingue par un positionnement unique qui articule deux champs souvent cloisonnés : l’acquisition/didactique des langues et la neuropsycholinguistique. Cette articulation permet de penser ensemble des problématiques aussi diverses que l’effet du bilinguisme sur le traitement du langage et l’évaluation du langage après un accident vasculaire cérébral, un trouble développemental ou une maladie neurodégénérative.
« Ce qui fait notre force, c’est d’avoir su créer un pont entre des approches cliniques et des approches pédagogiques du langage, en s’intéressant aux erreurs langagières non comme échecs, mais comme révélateurs », explique la direction.
Le LNPL travaille ainsi sur des populations très variées – enfants, adultes, personnes âgées, apprenants ou patients – dans une perspective à la fois descriptive, explicative et applicative
Deux thématiques transversales se sont imposées : parole/prosodie et lecture/écriture, avec pour fil rouge une attention constante à la variabilité des usages, des contextes, et des trajectoires.
« Le langage n’est pas une compétence figée, il évolue tout au long de la vie. C’est cette dynamique – d’apprentissage, de désapprentissage, de réapprentissage – qui nous intéresse », rappelle-t-on au laboratoire.
Le logo du LNPL, un cerveau stylisé, pourrait encore évoluer pour symboliser cette attention portée non seulement au fonctionnement cognitif, mais aussi à l’environnement dans lequel il s’inscrit. Car comprendre le langage, c’est aussi comprendre les interactions entre l’individu, son histoire, son corps, ses apprentissages et le monde qui l’entoure.
Ce dynamisme s’exprime aussi par des collaborations avec des associations (les aphasiques tchatcheurs, l’association des parents d’enfants dyslexiques, France Alzheimer…) et des acteurs du champ éducatif comme le CASNAV. Le lien avec la société reste une priorité
Le LNPL s’investit pleinement dans la formation à tous les niveaux. Il contribue à cinq départements d’enseignement et à plusieurs masters, tout en étant partenaire du Certificat Interdisciplinaire en Sciences Cognitives (CISCO) porté par le TMBI et soutenu par le programme TIRIS. Les membres du laboratoire y participent activement, en assumant la responsabilité de module de formation auprès d’étudiants issus de divers établissements (UT2J, UT3, UT Capitole, INUC Champollion…).
Le laboratoire est également à l’initiative d’un MOOC dédié à l’apprentissage de la phonétique du français langue étrangère et plus récemment de capsules d’apprentissage en ligne des bases de l’espagnol, réalisées avec la M.I.N , témoignant de son engagement dans l’innovation pédagogique.
Crédits photo :
© Aline Colau
Devenu LNPL en 2021, sous la direction de Cyrille Granget, le laboratoire prolonge une trajectoire entamée sous les noms de Jacques Lordat, Octogone puis Octogone-Lordat. Cette évolution, à l’image des regroupements et dynamiques de recherche qui l’ont façonnée, illustre la capacité de l’unité à se renouveler sans jamais perdre de vue son ancrage scientifique fondamental.
Un regard croisé sur le langage et ses fragilités
Le LNPL se distingue par un positionnement unique qui articule deux champs souvent cloisonnés : l’acquisition/didactique des langues et la neuropsycholinguistique. Cette articulation permet de penser ensemble des problématiques aussi diverses que l’effet du bilinguisme sur le traitement du langage et l’évaluation du langage après un accident vasculaire cérébral, un trouble développemental ou une maladie neurodégénérative.« Ce qui fait notre force, c’est d’avoir su créer un pont entre des approches cliniques et des approches pédagogiques du langage, en s’intéressant aux erreurs langagières non comme échecs, mais comme révélateurs », explique la direction.
Le LNPL travaille ainsi sur des populations très variées – enfants, adultes, personnes âgées, apprenants ou patients – dans une perspective à la fois descriptive, explicative et applicative
Diversification, transversalité, évolution
Avec aujourd’hui 53 membres, le laboratoire a su, en 35 ans, élargir ses thématiques et enrichir ses approches. De nouveaux axes ont émergé : acquisition de l’écrit et de l’orthographe, prosodie, neurophonétique expérimentale, sémantique et sémiotique… L’équipe a aussi vu naître un groupe dédié à l’acquisition de la langue seconde (GRAAL), ainsi que des croisements féconds autour de l’interface oral/écrit ou de la phonétique corrective.Deux thématiques transversales se sont imposées : parole/prosodie et lecture/écriture, avec pour fil rouge une attention constante à la variabilité des usages, des contextes, et des trajectoires.
« Le langage n’est pas une compétence figée, il évolue tout au long de la vie. C’est cette dynamique – d’apprentissage, de désapprentissage, de réapprentissage – qui nous intéresse », rappelle-t-on au laboratoire.
Une équipe engagée et résolument tournée vers l’humain
Le LNPL est aussi un laboratoire à taille humaine, où la collégialité et le dialogue ont toute leur place. Une newsletter interne, rédigée par les membres, rythme la vie du laboratoire depuis 25 numéros. La réflexion sur la responsabilité environnementale est également bien présente : bilan carbone, réduction des déplacements en avion, discussions collectives… Des actions concrètes sont expérimentées, portées par une volonté commune de cohérence entre recherche et engagement. Le logo du LNPL, un cerveau stylisé, pourrait encore évoluer pour symboliser cette attention portée non seulement au fonctionnement cognitif, mais aussi à l’environnement dans lequel il s’inscrit. Car comprendre le langage, c’est aussi comprendre les interactions entre l’individu, son histoire, son corps, ses apprentissages et le monde qui l’entoure.
Des partenariats solides, une recherche ouverte
Très actif sur le plan collaboratif, le LNPL entretient des liens étroits avec le CHU de Toulouse, le centre de formation en orthophonie de Toulouse, le Toulouse Mind and Brain Institute, la SFR AEF ainsi que plusieurs laboratoires toulousains en informatique, neuroimagerie ou sciences cognitives (CLLE, IRIT, TONIC, CERCO…). Il participe aussi à des réseaux nationaux et internationaux tels que Réal2, Atypie Friendly, écri+, le GDR Mémoire, RT Éducation.Ce dynamisme s’exprime aussi par des collaborations avec des associations (les aphasiques tchatcheurs, l’association des parents d’enfants dyslexiques, France Alzheimer…) et des acteurs du champ éducatif comme le CASNAV. Le lien avec la société reste une priorité
Une forte présence dans la formation
Le LNPL s’investit pleinement dans la formation à tous les niveaux. Il contribue à cinq départements d’enseignement et à plusieurs masters, tout en étant partenaire du Certificat Interdisciplinaire en Sciences Cognitives (CISCO) porté par le TMBI et soutenu par le programme TIRIS. Les membres du laboratoire y participent activement, en assumant la responsabilité de module de formation auprès d’étudiants issus de divers établissements (UT2J, UT3, UT Capitole, INUC Champollion…).Le laboratoire est également à l’initiative d’un MOOC dédié à l’apprentissage de la phonétique du français langue étrangère et plus récemment de capsules d’apprentissage en ligne des bases de l’espagnol, réalisées avec la M.I.N , témoignant de son engagement dans l’innovation pédagogique.
Crédits photo :
© Aline Colau