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PLH / PUM
Les premiers âges du bizarre (XVIe-XVIIIe siècle)
Publié le 12 décembre 2024 – Mis à jour le 12 décembre 2024
Jean-Philippe Grosperrin (coord.)
2024 : Presses universitaires du Midi, 238 p., ISBN 978-2-8107-1303-5, Prix 25 €
Le bizarre fut florissant avant le siècle de Baudelaire : du XVIe au XVIIIe siècle, la bizarrerie émerge et s’installe dans les discours et dans les œuvres, avec une richesse de significations ou de représentations qui se trouve ici sondée en mêlant littérature, philosophie, fiction théâtrale, réflexions sur l’art ou sur les mots. Se dessinent, au cours de ces trois siècles, des évolutions importantes dans les fonctions qualifiantes et critiques du mot, non sans paradoxes. Montaigne, la scène baroque, Molière, Marivaux, Saint-Simon, Diderot : à chacun son bizarre ? Au-delà d’une valeur originelle de bigarrure, elle-même ambivalente (prisée ou écartée), le bizarre interroge le rapport à la norme, à la transgression, à l’hétérogénéité, à la surprise. Sans se confondre avec l’extravagance, la bizarrerie porte avec elle des vertus à la fois intellectuelles et esthétiques. Source d’inquiétude et de délectation, le bizarre apparaît comme un principe dynamique entre Renaissance et Révolution, et comme la face cachée de l’âge classique.
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